 |
 |
 |
 |
|
|
||||||||||
|
| Prosternatur Abyssus Abyssum Invocat – 2xLPs Terratur Possessions 2017 Prosternatur est un projet de Black Metal Européen composé de musiciens probablement connus, mais qui, pour cette occasion spéciale, ont préféré conserver l’anonymat, telle est la rengaine qui revient sans cesse lorsqu’une chronique traite de cet album. Voilà, c’est bien, je l’ai dit aussi. Personnellement, je remercie tout d’abord 1000 fois Terratur Possesions d’avoir pris l’heureuse initiative de ressortir ce joyau noir au format vinyle, qui plus est emballé dans une magnifique pochette gatefold qui met en valeur ce surprenant portrait de famille des plus déprimants. Car oui, cette œuvre pestilentielle n’était sortie qu’au format CD l’an dernier. Tir totalement rectifié. Musicalement, on affaire ici à de l’excellent « Unorthodox Black Metal » obscur et occulte à souhait qui oscille entre compositions mid-tempo mortuaires, et pavés d’accélérations propres au genre. A l’occasion des pistes flirtouillant avec le dark-ambient, et qui s’avèrent parfaites dans ce contexte, viennent renforcer le climat d’asphyxie générale. Nul copy-cat de Darkthrone (même de haute voltige) pour un sou ici, donc ! Je n’ose à peine avouer que de nombreux éléments m’on fait de nouveau penser au De Mysteriis Dom Sathanas de Mayhem (originalité du chant et traitement des voix additionnelles, atmosphère funéraire particulièrement prenante), au Deathspell Omega des dernières années en plus sobre/concis (goût marqué pour l’expérimentation, versatilité) ou encore à Blut Aus Nord période MoRT, voire aux Australiens de Ill Omen (riffs aussi glaciaux qu’entêtants, lourdeur des rythmes). La piste finale avec son orgue vaut à lui seul l’écoute de ce recueil qui je l’espère ne restera pas sans postérité. Comme souvent avec ce genre d’albums, je suggère une écoute intégrale au lieu d’un butinage de morceaux en règle. Son format relativement court (moins de 40 minutes) s’avère être un atout majeur, car là où certains auraient opté pour le double paveton difficilement assimilable d’une seule traite, Prosternatur a privilégié la voie la plus directe. Du evil tout bon ! Vincent/LNO (06/10/2017) 
 |
