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| Papaye Para Bailar – LP Kythibong 2016 Ça fait une paye que Papaye a mis la clef sous le papaillasson. Six mois que ce disque est sorti, signant par là même la fin de l'aventure du trio nantais. Mais vu que tous les épisodes précédents ont été narrés, de La Chaleur à Welcome To The Jingle en passant par une partie de Tennis, il n'aurait pas été sport de ne pas rendre un dernier hommage à Papaye qui savait rendre la vie plus verte et juteuse. Para Bailar le math-rock, celui qui ne fait pas dans la prise de tête sans jouer pour autant les décérébrés de service. Il semblerait même que ce troisième album soit le disque le moins entraînant et le plus virulent, leur notion de la danse étant dangereux pour la santé. Le fond de commerce est identique. Succession de riffs pétaradants de la part de deux guitares très joueuses et d'une batterie qui reprend tout au rebond en relançant continuellement sans jamais s'éterniser sur le morceau. Mais souffle comme ainsi dire un vent plus frondeur, des guitares plus perçantes qui cherchent la cogne sur les plates-bandes du noise-rock, des dissonances et des fracas dont l'écho n'était pas aussi bruyant jusque là avec des titres justement nommés La Moto ou Le Chantier, les deux guitares montant d'un bon niveau le bordel général des nuisances et les attaques des cordes plus électriques et mordantes que jamais. Papaye a les crocs, ne reprend pas Michel Jonasz avec Dans La Boite à Jazz mais s'essaye à du free-noise démantibulé, continue d'être expert en riffs délicieusement assassins qui donnent le sourire (Lahuitte), à fond la forme sur Paris-Brestol, se lance dans le patinage artistique à haut-risque sur le virevoltant Surya Bonaly, montre que ce genre de math-rock n'a jamais été pour les intellos avec Et Trois Qui Font Trente Trois et tire définitivement le rideau avec le plus léger Babaye qui ne sera pas un adieu triste et larmoyant car ces trois lascars s'épanouissent aussi dans plein d'autres groupes. Papaye a toujours donné la banane et s'offre une très belle sortie définitive avec Para Bailar. SKX (01/05/2017)   |
