nearlydead

Il y a en ce bas monde de pauvres petites choses qui à chaque nouvelle rondelle creusent éternellement dans le même sillon. Parfois pour le meilleur, parfois pour le pire. Peu importe. Nearly Dead, eux, c’est une autre paire de manches de camisole… Creuser gentiment du sillon c’est bien joli, mais triturer méthodiquement des plaies purulentes avec une lame rouillée, c’est mieux ! Troisième album, et pas le moindre changement perceptible à l’horizon. Aucune variation majeure à espérer. Rien. Et d’ailleurs pourquoi faire ? La mission, on la connait depuis le début, et elle est simple comme un scénar de snuff-movie : faire du Brainbombs, et que du Brainbombs. Toujours ! Tout est là, livré en pâture à nous pauvres auditeurs passifs et accros. Riffs répétitifs à t’en filer la gerbe, batterie primitive au stade terminal, trompettes du diable, histoires sordides racontées avec un désintérêt quasi-total. Toujours à la pointe du glauque et des bas-fonds de l’âme humaine. C’est bien ce qu’on voulait, non ? Eh bien c’est ce qu’on a, comme disait Papy Lydon. En l’espace de dix morceaux aux titres aussi éloquents qu’élégants (Satan’s Back In Town, Morphine Sunrise, Scissor Bitch…) les quasiment-morts n’ont visiblement pas trouvé le temps de cleaner un peu leur piaule qui fait ici office de visuel de pochette… Allez donc ranger donc vos «Gros Nichons Mag» et faites un tour au container à verre, bande de malpropres !

Vincent/LNO (11/04/2017)