mutterlein
sundust




Mütterlein
Orphans Of The Black Sun – LP
Sundust records 2016

Cela fait presque un an que j’écoute ce disque. Cela fait presque un an que je me dis que je devrais le chroniquer. Cela fait presque un an que j’essaye de le chroniquer. Et que je n’y arrive pas. Ou plutôt des chroniques d’Orphans Of The Black Sun j’en ai écrites quelques unes et elles ont toutes fini à la poubelle. J’ai même écrit un texte qui n’avait a priori rien à voir, qui racontait une histoire, peut-être un peu la mienne, et que j’avais collé sous ce nom, Mütterlein. Mais heureusement j’ai réalisé que je n’avais pas le droit de faire cela. Que je ne pouvais pas calquer mes propres angoisses, mes doutes, ma noirceur à une musique qui ne m’appartient pas et qui pourtant me parle tellement. Déblatérer sur son nombril est le péché mignon numéro un des chroniqueurs de disques – ex-æquo avec le plaisir masturbatoire d’écrire. Je l’ai souvent fait. Et je recommencerai sûrement encore, au moins plusieurs fois. Mais je n’ai pas le droit de le faire pour Orphans Of The Black Sun. Je ne peux pas m’approprier ce disque qui aborde déjà des sujets très personnels (Lesbian Whores And Witches, même si ton niveau d’anglais ne dépasse pas le brevet du collège, tu comprendras de quoi parle cette chanson). Mais je ne peux pas non plus ne pas évoquer un disque qui est arrivé à l’un des pires moments de ma vie (oui, là je parle de moi, putain de merde). Un disque tellement dur mais tellement beau. Un disque qui me fascine et qui me terrifie. Un disque qui me dit que rien n’est perdu. Un disque qui me dit que l’on peut faire quelque chose de sa propre colère. Un beau disque. Vraiment. Magie noire.

Hazam (16/03/2017)