drunkinhell
burningworld
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Drunk
In Hell
s/t LP
Burning World records 2017
La pochette
d'une extrême sobriété concorde parfaitement avec
le minimalisme rugissant de Drunk In Hell. Une blanche tristesse révélant
le noir de l'envers du décor. Le nihilisme éclatant qui
ne laisse pas vierge de sentiments. Drunk In Hell, c'est le syndrome Brainbombs.
La tête dans le sac pour plus facilement la fracasser.
Drunk In Hell, un groupe anglais du nord de l'Angleterre (Middlesbrough)
découvert lors d'un récent split single
avec les vétérans de Kilslug. Mais ce ne sont pas des petits
jeunes. Outre le fait que ces mecs jouent dans des tonnes d'autres (très)
obscurs groupes, Drunk In Hell a commencé ses méfaits depuis
des lustres (2008 au moins). Si ce disque est leur premier album, ces
compos, Drunk In Hell les massacrent depuis longtemps sur des versions
cassettes ou CD-r vendues sous le manteau ou lors de sauvages concerts.
Il aurait été dommage de ne pas en profiter à plus
grande échelle. Le peuple a besoin de sang frais.
Alors quand le chanteur à la voix de grizzly très mal léché
dit I'm Not Laughing, il faut le croire sur parole. Et tous les
noms des morceaux sont à l'avenant. Répétitions assourdissantes
de riffs truands, gluants, lentement pénétrants. Répétitions
de rythmes primaires, martelés avec l'obstination d'un bison. Larsens
dans les gencives, sifflements et démence tranquille. Et le type
au micro qui n'arrête pas son grondement saturé sur l'amour
de son prochain et l'autoflagellation. I'm An Arsehole, c'est toi.
Sludge-punk primitif à la Brainbombs
donc mais avec une couche de virulence accrue, plus frontal, une calotte
de noise en mode pitbull, un dépôt de crasse qui fait le
lien entre chaque titre, une pression et une intensité constante.
Et pour finir en beauté, un saxophone totalement azimuté
sur Walking Abortion, long périple de plus de huit minutes
dans les terres ravagées du grand nord, quand plus rien d'autre
à faire n'existe, sinon foutre le feu, ce que les deux guitares
font rudement bien dans un grand déluge de bruit fracassant. C'est
du brutal, du sanguin, basique et méchamment infaillible pour se
taper la tête contre les murs. Drunk In Hell a plaisir à
boire à votre santé. Ici sur terre ou ailleurs.
SKX (30/11/2017)
A noter que cet album existe aussi dans une autre version avec un CD-r
supplémentaire comprenant un live du 6 mars 2015, des morceaux
(dont certains de cet album) en répèt ou en studio datant
de 2009 à 2012.
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