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Rodeo Combine – LP+CD Antena Krzyku 2017 Juste avant ce nouvel album, Buzz Rodeo a connu un changement de personnel avec le remplacement du bassiste Christian Schanz par la bassiste Daniela Schübel. Mais rien ne serait déroger le trio allemand de sa ligne de conduite. Buzz Rodeo est fondamentalement noise-rock, canal historique. C'est encore plus vrai avec Combine. Plus abrupt, plus hargneux, plus carré que Sports, Buzz Rodeo fait allégeance à l'école de Chicago, prend le sillage de Jesus Lizard, Big'n (particulièrement sur le titre d'ouverture Cheap Trick) et autres groupes où le nom d'Albini est souvent associé pour délivrer un album qui ne souffre d'aucun problème d'identité tant la qualité des compositions balaient les résistances et emportent l'adhésion. Buzz Rodeo est une mécanique infaillible mais pas dénuée de chaleur. C'est même rempli d'une quantité invraisemblable de bonnes vibrations, d'une angular trebel rocket guitar attack sortant des trésors d'accords majeurs qui sentent l'aluminium brillant et les crocs férocement acérés. Chaque morceau recèle une accroche qui lui est propre, une mélodie sous les barbelés pénétrant finement dans la cervelle. La vie est belle quand les bouts de verres t'éclatent les orteils et que tu danses dans les angles. Combine délivre ainsi deux des plus belles – sinon les plus belles – compos du groupe depuis leurs débuts, à savoir Pride Parade et Butchers Knife. Belles dans le sens parfaitement structurées, légèrement plus complexes que la moyenne, contrastées, personnelles avec des lignes de guitares subtiles dégageant une mélodie explosant le palais une fois bien en bouche et une touche de poignant qui te fait serrer les mâchoires. Buzz Rodeo à son summum. Mais Buzz Rodeo, c'est aussi tout un défilé de titres fulgurants, une section rythmique qui casse en deux, la caisse claire qui claque comme il se doit, la distorsion de la basse mettant en valeur le groove indéboulonnable, un son qui magnifie la nuit et des perles qui s'enfilent comme dans un rêve sans jamais céder à la facilité. Le chant du guitariste Ralph Ralph, alias Ralph Schaarschmidt, semble en plus avoir gagné en mordant et c'est tout Combine qui s'enflamme en acuité et en bonheur. Vous rajoutez une pochette cartonnée super classe, un très bel artwork œuvre de Fabrice Lavollay, un vinyle rouge et noir tachetée et Combine devient une pièce maîtresse de l'échiquier noise-rock à posséder d'urgence. SKX (20/05/2017)   |
