sinkingsuns

Sinking Suns
Death Songs – CD
Self-released 2016


Non, les soleils ne périssent pas. Ils éclatent en mille pics de feux, pénètrent les chairs et brûlent de l'intérieur en tourmentant les tissus d'une chaleur pointue et illimitée. Sinking Suns couve bien des malheurs. Après Bad Luck, Tragedy And Revenge, voici sonner l'heure de Death Songs. Et mortelles, elles le sont ces putain de chansons. Le trio de Madison bonifie les fondamentaux. Meilleur son, plus de hargne, plus d'écrasement, plus de déhanchements vénéneux et un bouquet de morceaux incendiaires. Prenez les quatre premiers titres. Firewater, Death Song, The Other Side et Headstones et vous pouvez aller rôtir en enfer les doigts de pieds en éventail. La paire Death Song/The Other Side est notamment redoutable. Sinking Suns exerce une pression maximale. La rythmique rougeoie à force de tourner dans une sarabande infernale. Le chant montre les crocs. Big'n s'invite au banquet. Hammerhead aussi. C'est dire l'extase. Avec une touche rock'n'roll torride comme si John Reis (Rocket From The Crypt, Hot Snakes...) hantait les chansons de la mort, avait chapeauter de ses accents rock et garage ces neuf morceaux. Ces tourments plus rock étaient déjà prégnants sur le précédent disque. Sinking Suns a augmenté la dose. Quitte à donner une coloration surf music vitriolée sur Headstones. On croirait même entendre de l'orgue sur True Crime, bien que cet instrument ne soit mentionné nulle part. Autant vous dire que c'est canicule sur ce disque, parfaitement illustré par Dennis Ponozzo, le bassiste et chanteur du groupe. Les succubes de l'enfer attirent, menacent pour mieux vous passer la corde au cou. La qualité d'écriture est indéniablement monté d'un cran. Chaque titre est gagnant. Un grand disque de noise-rock. Avec l'intonation sur rock. Death Songs jusqu'à ce que mort s'en suive.

SKX (23/08/2016)