riskrelay
nefarious
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Risk
Relay
As We Descend LP
Nefarious Industries 2016
Cette fois-ci,
le train n'est pas pris en retard. À peine un mois que As We
Descend est publié et il tourne déjà à
fond sur la platine. Découvert sur le tard, Risk Relay a sorti
trois albums
dans l'indifférence générale. Espérons que
le petit dernier connaisse meilleur écho.
Seulement six titres, de taille normale, As We Descend se classe
plutôt dans la catégorie mini-album. Mais c'est un grand
disque quand même. Ce groupe de New Brunswick dans le New Jersey
parle d'un album concept basé sur le livre Etidorhpa (Aphrodite
à l'endroit) de John Uri publié en 1895. Pas besoin de ça
pour se faire toute une histoire de As We Descend. Risk Relay raconte
un tas de choses incroyables avec deux guitares. A commencer par To
The Signal et ces riffs de guitares beaux comme un titre de Come.
Au concours du morceau le plus classe de l'année, To The Signal
a le droit de citer à l'aise. Puissamment mélancolique,
aérien, nerveux, une mélodie à tomber, cette composition
a tout pour elle. La tête de gondole d'un disque marqué du
sceau de l'élégance racée. Si Unwound, Pitchblende,
voir Drive Like Jehu, voir Television pour remonter aux groupes capables
de merveille avec deux guitares, rôdent toujours dans les méandres
des influences, Risk Relay n'a besoin de personne pour écrire de
divines parties fines, préférant une approche plus sobrement
poignante, sorte de blues moderne plutôt que l'accent punk des groupes
précités.
Entrelacs agités de cordes, arpèges lumineux dessinant de
divines courbes, subtile couche noisy, section rythmique souple sachant
placer à bon escient les coups de butoir, basse ronde parfois aussi
altière que les guitares, très léger enrobage de
clavier comme sur la fin de l'instrumental Lonely The Converted Mind,
chant comme détaché du reste, flottant au-dessus de la mêlée
éclairante, j'ai beau cherché, je ne retrouve rien à
redire à cette mécanique rutilante et royalement inspirée.
User et abuser de ce disque, des précédents aussi et faites
honneur à ce groupe largement sous-estimé.
SKX (16/12/2016)
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