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L'Empyrée, c'est un monde imaginaire, la partie la plus élevée du ciel, là ou résident les dieux qui se la coulent douce en regardant sur terre se débattre les misérables cafards que nous sommes. Un lieu où figure le gratin du gratin. Pas sûr que Format puisse y prétendre. Dans le monde du rock instrumental à tendance math-rock, les divinités ne manquent pas à l'appel depuis deux décennies, engendrant dans leur sillage quantité de suiveurs qui sont loin de toujours tutoyer les anges. Un domaine devenu très embouteillé. Il faut toute la force du talent et la folie qui transcende pour arriver à tirer son épingle du jeu. Format est un trio originaire de Clermont-Ferrand. Leur principal défaut est d'arriver après la bataille. Et de manquer de ce petit grain d'extravagance qui fait la différence. Parce que pour ce qui y des compositions, c'est du solide. Elle ne sont qu'au nombre de cinq, de longueurs normales et leur principale qualité est de privilégier l'efficacité plutôt qu'une certaine complexité inhérente au genre, d'aller droit au but au lieu de se perdre en circonvolutions stériles, de rester sans cesse nerveuses tout en mettant de la finesse. La seule fioriture est ce court passage de hand-clapping sur Namib. Ça ne rigole chez Format dont le cadre est bien défini. A l'intérieur, tout est bien en place. La guitare envoie de la mélodie, la section rythmique allie souplesse et vigueur. Agréable sans que ça éveille une émotion particulière. Pas de quoi donc faire descendre les dieux de leur piédestal mais pour un premier enregistrement, c'est déjà une bonne base.

SKX (20/11/2016)