emptymarkets
12xu
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Empty
Markets
Stainless Steel LP
12XU 2016
Nouveau trio en provenance d'Austin, Empty Markets n'est pas à
son coup d'essai avec son chanteur-guitariste Drew Schmitz, figure de
proue (musique, paroles et artwork) impliquée par le passé
dans plusieurs autres groupes comme Cruddy et Hex Dispensers. Ces noms
ne vous disent rien. Pourtant, ce sont les plus connus. Espérons
qu'avec Empty Markets, il ne rentre pas bredouille.
Ce groupe a tout pour déchirer. Un punk-noise redoutablement efficace,
taillé pour la route. La règle d'or est de ne pas dépasser
les trois minutes (bafouée uniquement à deux reprises pour
une poignée de secondes). Tous les morceaux sont sculptés
dans un bois identique. Seul léger regret palpable à l'écoute
de Stainless Steel. Néanmoins, Empty Markets arrive à
régulièrement sortir le riff qui propulse vers le haut,
la ligne de chant accrocheuse et à maximiser des idées simples
et compulsives. L'énergie suinte de chaque sillon, la dureté
en sous-main sous les mélodies abrasives. Du Ethereal Killer
d'Hammerhead avec les morceaux les plus brefs et entraînants d'Unwound
se cachent là-dessous avec un joli soupçon des Allemands
de Kurt. Oui je sais, dis comme ça, ça fait baver et vous
allez sûrement être déçus. Mais je ne peux point
m'empêcher de penser à ces trois dinosaures. La bassiste
Wendy Wright apporte aussi son obole au chant avec des churs aussi
intenses que lumineux (ce qui hélas ne sera plus le cas vu qu'elle
s'est fait la malle et a été remplacé par Stephen
Svacina) pour un surplus de charme. Ça devient tapis rouge pour
des bombinettes à mèche courte, un enchaînement de
titres qui laissent sur le carreau. A commencer par le premier, le meilleur,
à tel point qu'il a le même nom que l'album. Et après,
ça ne faiblit pas vraiment. Empty Markets décline sa recette
qui ne surprend pas mais quand à la base, elle est bonne, hé
bien, elle est bonne. Tout le temps. Home Invasion, The Juvenile,
Bulging Affidavits, Leviathan (sur lequel apparaît
un bout de synthé), plus qu'à se laisser porter par la vague
le temps de trente minutes d'un album carré et souverain.
SKX (14/09/2016)
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