denimandleather
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lupus
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Denim & Leather
s/t 7''
All Dead Tapes/Lupus 2015
II – 7''
Milk Run 2016



Du jeans et du cuir. Parfaitement symbolisé par le bras de fer sur la pochette du premier single paru pendant l'été 2015. Denim & Leather, c'est aussi le nom du quatrième album du groupe hard-rock Saxon dans les glorieuses années 80. Heureusement, aucun corrélation. Du jeans contre du cuir. Peau contre la peau. Grosse gerbe d'étincelles. Denim & Leather ne roule pas sur du velours et fait encore moins dans la dentelle. Papier de verre contre fer rouillé, le nouveau groupe de Manchester arrache tout sur son passage, horde sauvage incontrôlable qui secoue le cocotier punk pour lui redonner une seconde vie. Ou une troisième, on ne sait plus où on en est, c'est vieux et c'est jeune, c'est le bordel. Denim & Leather tranche. Dans le lard et dans le vif et va de l'avant. Avec une putain d'urgence qui fait drôlement plaisir à entendre, sans aucun calcul, avec une bonne dose de morgue et des intraveineuses de cynisme. Et l'art de torcher des bombes qui mettent le feu partout. Sur le premier single, cinq titres vous défient. Provoquant des Urine Trouble et un Ulcer, tout ça pour finir chiffonnier (Rag And Bone Man). Denim & Leather est physiquement éprouvant. Riffage express et ultra perçant, rythmique ardente et frénétique. C'est punk, hardcore, tout ce que vous voulez dans les qualificatifs donnant dans le sans concession mais c'est aussi extrêmement accrocheur, limite post-punk très énervé parfois, sec, minimaliste, dense et ça vous retourne les sens. Et quand le quatuor daigne ralentir la cadence pendant Rag And Bone Man et dépasser les deux minutes, c'est pour botter le cul de Pissed Jeans qui pour sûr en fait dans son froc, fracasser les os de Clockcleaner et offrir un single étendard qui flotte avec des airs de vainqueur.






Denim & Leather n'aime pas pisser là où on lui dit de faire. Alors le groupe de Manchester avec un chanteur qui doit faire 50 kilos tout mouillé mais remonté comme douze pendules amphétaminées recharge la kalash et tire cinq nouvelles balles incendiaires. Entre les deux yeux dès la doublette d'ouverture Romance et Picture Of A Dog. Trois minute en tout de combat acharné dont le terrible Romance, hymne damné et aliénant avec un chant totalement suicidaire. Inarrêtable. Avec Pink Flamingos, Denim & Leather montre un costume différent, emplit d'une fibre plus garage, rock'n'roll avec hand-clapping de sortie et toujours une impétueuse classe. Et ce ne sont pas les deux derniers morceaux, Bleeding Glass (Joe Smythe) et Passioned Fruit qui diront le contraire. Denim & Leather possède un talent irrévérencieux, une pureté féroce pour pilonner punk, hardcore, post-punk, rock'n'roll et accoucher de deux singles qui n'ont pas d'équivalent à l'heure actuelle. Qu'ils gardent cette farouche innocence toute leur chienne de vie d'Anglais.

SKX (04/10/2016)