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Coubiac
Lunch – 10''
A Tant Rêver Du Roi/Boom Boom Rikordz/Gabu Asso/Whosbrain 2015

J’ai beau très vaguement chercher, je n’arrive pas à trouver quelque chose d’intéressant ou d’intelligent (haha !) pour commencer cette chronique. Pourtant Lunch est un excellent disque et il devrait pouvoir m’inspirer mais aujourd’hui rien ne sort. On est samedi et je reste enfermé chez moi, dehors il pleut, j’ai beaucoup trop de trucs soi-disant urgents à faire pour tenter de choisir d’en entreprendre ne serait-ce qu’un seul, j’ai complètement envie de rien, je sens que je vais rester en pyjama jusqu’à demain parce que c’est plus pratique pour me gratter les couilles, je trouve le plafond magnifiquement beau, il y a de la bière fraiche au frigo et Lunch tourne inlassablement en boucle sur la platine, comme si je m’infligeais à moi-même un lavage de cerveau. Il y a des jours comme ça.

Pas grand chose à dire non plus sur Coubiac, groupe bruxellois dont je n’avais jusqu’ici jamais entendu parler – sans compter que j’en ai un peu rien à foutre d’alimenter les pages pipoles du oueb. Je ne saurais même pas affirmer si à propos de Lunch on peut parler d’album tant ce disque – un 10’ qui tourne en 45 – est court, vingt minutes chrono, avec des titres dépassant eux les deux minutes à peine. Un disque très court donc mais également bien sec et méchamment fébrile. Du punk noise qui envoie et qui jubile, maintenant oui je me demande vraiment pourquoi je ne m’étais encore jamais préoccupé de ces quatre bruxellois qui pratiquent la stridence avec agitation et sans faire de guignolades affligeantes. En gros Coubiac c’est du très carré et du très concis – parfois un peu rock’n’roll – mais ça distille constamment du bordel et de l’humour à chaque recoin.

Cette chronique est présentement terminée. Elle est encore plus courte que Lunch. Pour les branleurs – je sais pertinemment qu’il n’y a pas que moi qui me touche les couilles et me caresse les tétons les jours de pluie – je rajoute juste que Coubiac est à situer quelque part entre Jesus Lizard et Chinese Stars, tout en étant ailleurs. Voilà, les noiseux sont soudainement intéressés (non mais quel manque de curiosité) mais toujours aussi paumés. Moi je vais direct faire une sieste, j’ai déjà fourni assez d’efforts comme ça.

Hazam (30/04/2016)