cinemechanica
arrowhawk
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Cinemechanica
s/t LP
Arrowhank 2016
Cinemechanica, ça sent l'association fumeuse de termes qui n'a
de sens que pour leurs géniteurs, une nouvelle norme des plans
verticaux longitudinaux tangents aux bords extérieurs de la plage
éclairante des feux de route (véridique) ou, plus prosaïquement,
renvoie l'image d'un groupe complexe mais qui claque. Cinemechanica n'avait
pas donné signe de vie depuis un 10'' en 2008, voir depuis dix
ans et leur premier album The Martial Arts. Ça tombe bien,
on avait jamais entendu parlé d'eux à l'époque.
Cinemechanica débarque donc d'Athens (Georgie) comme une grosse
boule de furie. Elle se nourrit d'elle-même, prend de l'ampleur
à chaque nouveau titre, le suivant rajoutant toujours plus de pression
que le précédent, semble inarrêtable, pris au piège
de sa propre frénésie pour devenir un affolant album noise-rock
intriqué ne se perdant jamais en route, ne croulant pas sous le
propre poids de sa folle débauche instrumentale. Les neufs compositions
arrivent à être précises, détaillées
tout en étant urgentes avec un sens aiguisé et incendiaire
du rock de combat. Et boosté par un chant qui ne fait pas mine
de souffler dans les bronches, Cinemechanica possède plus l'aura
d'un groupe hardcore qu'un groupe math-rock, un groupe qui tranche dans
le vif sans faire violent, un groupe féroce où tout coule
de source sans que rien ne soit simple. Cinemechanica aménage bien
sûr quelques respirations, des ralentissements et des contrastes
pour mieux faire briller son agressivité innée. Les quatre
Cinemechanica savent mener une compo, ils ont de la bouteille, jouent
ou ont joué dans de multiples autres groupes comme Maserati ou
Lazer/Wulf, ont confié le mixage à Kurt Ballou et font preuve
d'une grande dextérité et de beaucoup d'allant pour accoucher
d'un disque haletant.
SKX (03/11/2016)
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