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toughlove
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Big
Ups
Before A Million Universes LP
Tough Love 2016
Si le précédent
disque des New-Yorkais de Big Ups penchait du coté hardcore-emo
cher aux groupes de Dischord records, il était assez difficilement
envisageable de penser que Slint allait être une référence
importante de leur second album. En même temps, on sentait bien
que Eighteen
Hours of Static ne s'abreuvait pas à une source unique.
L'approche était déviante et multiple, d'autres visions
tentaient de percer sous les ruades punks. D'une certaine façon,
Before A Million Universes n'est que le prolongement logique du
premier album, une esthétique poussée vers les extrêmes.
L'évolution est tout de même largement manifeste.
Big Ups a profondément accentué les contrastes. Les moments
sous tension ou juste calmes sont plus nombreux, rendant forcément
les explosions encore plus marquantes. C'est là que Slint intervient.
Ainsi que toute la scène de l'époque comme Rodan et Bitch
Magnet. Et quand Joe Galarraga se met à parler et ça
arrive très souvent au lieu de hurler, ça fait encore
plus noise-rock années 90, encore plus Slint, encore plus sidérant.
Meet Where We Are, So Much You ou Negative, c'est
de la dynamique et des sonorités très marquées par
Slint, des harmonies de guitare qui provoquent un sacré bond en
arrière. Heureusement, Big Ups nous maintient dans le présent
avec des explosions beaucoup plus nombreuses, violentes et pouvant durer
longtemps. On peut même avancer que rarement un groupe n'avait aussi
bien digérer l'héritage de Slint pour le transformer en
un noise-rock mordant, férocement introspectif, dur sur l'homme,
renvoyant au Shipping News de One
Less Heartless To Fear.
Sans compter que les morceaux précités (et ce ne sont que
des exemples parmi d'autres) sont d'une efficacité redoutable.
Quand Big Ups décide d'enclencher la vitesse supérieure,
ils ne font pas le voyage pour rien. Cassage de nuque en deux et poing
rageur brandi vers un ciel chargé en influences mais électriquement
flamboyant. Résister aux déflagrations de So Much You
est impossible. Et puis Big Ups n'a pour autant pas perdu ses oripeaux
punks, ces réminiscences de Fugazi dans le groove, de courtes et
furieuses embardées dans le rouge (Capitalized, Posture
ou le break basse-batterie simplissime et très rentable au milieu
de Hope For Someone).
Big Ups compose surtout de meilleurs morceaux. Plus d'emphase, de maîtrise,
de précision, un enchaînement de riffs souverains et basiquement
puissants, un son qui claque. Big Ups a monté le niveau de plusieurs
crans et s'il reste un groupe sous influence, il magnifie le tout avec
une belle force de persuasion.
SKX (20/06/2016)
Pour les personnes
qui ont encore une petite faim, Big Ups a sorti un single entre les deux
albums. Son nom, Rash/Not Today sur Tough Love records. Deux compos
à situer musicalement du coté du 1er album et là
encore, particulièrement rageuses et convaincantes.
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