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Skimask
Cute Mutant – LP
100% Breakfast, Sophomore Lounge, Infinity Cat 2012

Découvert par un split album avec (New England) Patriots, le trio de Boston Skimask avait déjà sévit en 2012 avec l'album Cute Mutant. Une pochette qui fera le bonheur des enfants (avec le mode d'emploi fourni en ligne pour ceux qui viendraient de découvrir l'eau chaude) mais qui ne saurait masquer l'horreur régnant à l'intérieur.
Un batteur, un type derrière des machines qui prend parfois un micro et un autre uniquement préposé au micro semblant totalement en roue libre pour déblatérer un flot incompréhensible sous la cagoule. C'est du brutal. De l'échappé d'asile à qui on a eu le tort de confier quelques menus instruments pour faire un maximum de bruit. Passe encore le batteur qui ne s’embarrasse pas de tâches compliquées et qui frappe droit, tendance borné. Par contre, le gars derrière toutes ces pédales, ces boutons et ces fils multi-couleurs reliant des machines infernales est le principal artisan de l'épaisse couche de débris sonores jonchant le devant, l'arrière et les bas-cotés d'un tapis censé s'appeler musique. Un bruit taillé à la hache, une mélasse globuleuse hérissée de pics anarchiques et sanguinaires pour scalper le bon goût et faire fuir les porcs. Et un don de prestidigitateur pour arriver à faire croire plus d'une fois qu'une guitare et une basse sont responsables de ce chaos. Le degré zéro de la mélodie sauf pour quelques gimmicks rigolos pseudo mélodiques comme sur Candy Cane ou les sonneries de téléphone stressantes de Every Week iz Shark Week, des ondes vaguement harmonieuses submergeant difficilement le raffut. Explosions sonores dégueulasses de bidons remplis de clous, triturations grossières, un chanteur qui se lamente et ne se soucie aucunement de ce que ces deux compères font derrière lui, c'est la folie, du gros bordel mais sans forcément le discernement. L'avantage du split avec (New England) Patriots, c'est que ça durait que quatre titres. Idéal sauf pour les masos. Sur la longueur de douze compos, vous avez le droit de trouver ça éprouvant et débile. A consommer par petites doses.

SKX (19/03/2015)