piscine
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Piscine
Olympique – LP
A Tant Rêver Du Roi 2015

Ce qui est bien avec des noms de groupes comme Piscine, c'est qu'on ne rame pas pour trouver des calembours tous plus pourris les uns que les autres. Il est donc tentant de dire que j'ai pris le bouillon avec Piscine parce que dans le genre math-rock-noise instrumental, on se noie dans la multitude et que dans ce domaine, cette Piscine de Bordeaux est plutôt de village qu'olympique. Comprenez par là que quand on s'attaque à jouer une musique qui à engendrer de multiples groupes ces dernières années, mieux vaut faire fort et inspiré pour continuer à faire passer le frisson et surfer sur le haut de la vague. Et là, Piscine ne barbote qu'à la surface. Il tente d'allier la complexité d'un Room 204 avec le coté plus dansant d'un Electric Electric ou Ed Wood Jr avec un gros zeste du premier album de Marvin et ce truc dégueulasse qu'on appelle le bonheur. Bref, une musique bien dans l'air du temps. Pourtant, Olympique comporte des moments plus sombres, plus durs comme sur Plongeoir plus hargneux et consistant ou le début de Pediluve qui aurait pu laisser augurer d'une suite d'album plus mordante, des sonorités de guitares ressemblant vraiment à des guitares plutôt qu'au goût synthétique qui est souvent proposé et un agencement de riffs pas toujours du meilleur effet et trop tape à l’œil. Un premier album qui n'a rien de désagréable mais le trio deux guitares plus batterie pourrait nager comme ça pendant des heures sans provoquer la moindre sensation sauf bien sûr un gros coup de fatigue au final.

SKX (16/09/2015)