ladderdevils
brutalpanda

L'échelle, le diable et Philadelphie. Sainte trinité pour faire monter au ciel lors d'un deuxième album encore une fois impeccable. Ladder Devils, opération mains propres. Se traduit par un son encore plus percutant, définition millimétrée de compositions serties dans le matériau noble de l'écriture cinq étoiles. D'un passé commun chez Minor Times (pour Tim et Matt Leo, respectivement guitariste et bassiste/chanteur), genre de hardcore viril à la Botch, Ladder Devils, depuis ses débuts avec Nowhere Plans, a étayé son propos en ne prenant plus la violence de face, met le pied dans différentes chapelles musicales au risque de ne contenter personne en particulier, ce qui serait fortement dommage vu la classe de leur morceaux et n'écoute de toute façon que son cœur pour se frayer un chemin vers les portes de la félicité.
Toutes les inclinaisons du noise-rock, du hardcore, bref du rock, abrasif de préférence, mid-tempo le plus souvent mais sévèrement appuyé avec des relances dynamiques, un chant qui ne beugle pas dans le vide, électrisant chaque syllabe sur des morceaux toujours parcourus d'ondes mélodiques et avantageuses. La musique de Ladder Devils n'a rien de particulièrement dingue et surprenant mais chaque morceau est fait avec passion et une énorme dose de savoir-faire. On retrouve Scabby qui figurait sur leur split single avec Helms Allee (ainsi que Eye Of The Mundane, rendant ainsi caduque l'existence de ce split) et une multitude de riffs saignants et accrocheurs, d'arpèges qui font la différence et de détails pleins de finesse derrière une esthétique générale qui ne fait quand même pas mine de tabasser. Mais toujours avec élégance et un bon vieux sens du rock'n'roll. Jusqu'à décliner un morceau ou piano et chant féminin font leur apparition sur le bien nommé Land Of Beauty. Dix titres, rien à jeter, confirmant tout leur talent aperçu sur les enregistrements précédents, sans les magnifier certes mais c'est du solide, une valeur sûre. Faites donc un tour sur cette échelle diabolique.

SKX (01/02/2015)