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Cowards Sincère, bas du front et hostile. Une citation lue quelque part dans une interview à laquelle je ne peux que souscrire pour une fois qu'un groupe arrive à trouver les bons mots pour décrire sa musique. Cowards ne prétend pas à l'originalité et on ne va pas les contredire. En vrac et dans le désordre, hardcore, metal, noise, sludge et autres qualificatifs synonymes de mauvais traitements et de tabassage en règle s'entrechoquent dans un âpre combat. Après, le challenge réside dans l'art du dosage, de faire croire à l'illusion qu'il est toujours possible d'en rajouter une couche dans le genre et de faire réussir à passer le frisson, aussi lugubre soit-il. En ça, Rise To Infamy, deuxième album du quintet parisien, n'arrive pas toujours à me convaincre. Il m'arrive même de décrocher, le zéro émotion devant le déluge continuel et un chant invariablement dans une tonalité aiguë, comme semblant manquer de coffre et de grave, hurlé mais comme restant au fond de la gorge. Mais il m'arrive aussi de me planquer sous la table ou de serrer la mâchoire dans un élan cathartique, Rise To Infamy, sorte de catalyseur d'une fureur inconsciente qu'il faut à tout prix expulser. Une déferlante en forme de grosse branlée, sans lyrisme, sauvage, Converge encore plus extrême, noire et sale. Tu respires comme tu peux. Lourdeur malsaine de rythmes passant au très rapide, riffs hargneux avec ce qu'il faut de gras, structures chaotiques et gros bordel hargneux, tous les plans du style sont revisités avec ses hauts et ses bas alors que Rise to Infamy ne fait pas dans la nuance. Sincère parce que ça vient des tripes, ils sont à fond et sans calcul. Bas du front parce que ça ne reste qu'un défouloir, ils ne sont pas là pour faire dans la dentelle et faut pas essayer de tout expliquer. Hostile parce que ça fait du bien de remuer la merde. SKX (12/03/2015) |