badbreeding
hatehatehate

Bad Breeding a tout de la nouvelle coqueluche d'outre-Manche. Groupe de la semaine du NME et groupe à suivre pour 2015, première partie en Europe à partir de février prochain de Royal Blood (nouveau duo qui crée le buzz, taillé pour les stades et bientôt dans toutes les pubs), multiples articles dans la presse généraliste dès le premier single dont une chronique dans les Inrocks qui les avaient programmés à leur festival Les Inrocks Philips (l'histoire ne dit pas s'ils ont fait un four). Bref, ça sent l'arnaque, passez moi la bassine que je vomisse.
Mais le plus étrange est de retrouver Bad Breeding embrigadé dans tout ce cirque car leurs deux singles ne sont pas des cartes de visite qui s'échangent facilement de main en main, pas le genre de musique à la mode. Bad Breeding, c'est du sérieux qui défouraille sévère comme on n'en écoute jamais dans les salons mondains. Du McLusky qui n'aurait jamais écouté les Pixies mais dont les oreilles auraient plutôt traîner vers les États-Unis et la scène punk-noise. Avec cette touche d'Anglais plus malin que la moyenne et qui sait torcher une compo pour attirer un peu plus que trois punks sous acide. Quatre titres abrasifs n'atteignant jamais les trois minutes. Courts, rageurs, tapageurs avec le sens de l'uppercut et du riff ou du rythme qui fait mouche, infaillible du haut de leur morgue. Ainsi, sur le premier single, Burn This Flag et encore plus Age of Nothing sont deux hymnes dont on peut comprendre pourquoi ils fédèrent. Ça sent la poudre. Redoutables.






Sur le deuxième single publié en décembre dernier par les propres deniers du groupe, Chains est une nouvelle petite bombe d'une minute cinquante qui ridiculise Metz en offrant bien plus de sauvagerie et l'autre face est une reprise de Wire, Two People in a Room (tiré du 3ème album 154). La version est évidemment bien plus décapante et ce coup de jeune d'un titre pourtant indémodable ne se refuse pas. En attendant de voir comment Bad Breeding va se faufiler entre toutes les peaux de banane qui vont immanquablement se profiler, ces deux singles, à l'image des pochettes, dévastent tout.

SKX (26/01/2015)