Volume 2 du label de Minneapolis Learning Curve après un premier volume où à boire et à manger il y avait. Comme toutes bonnes compilations qui se respectent, Held Hostage n'échappe pas à la règle du générique bancal ou le meilleur côtoie la fange. Pour le haut du panier, c'est simple, c'est dès le premier titre avec l'inédit Call Of The Beehieve du brûlant trio The Blind Shake et leur garage-punk-rock'n'roll dur sur l'homme. Encore un titre excellent mais ont-ils déjà écrit un mauvais titre ?! Autres petits préférés de ce webzine, le trio Disasteratti et l'inédit – mais c'est le principe pour tous les groupes de cette compilation – Feeder. Un titre noise-rock tout en tension rentrée qui n'est sans doute pas leur meilleur morceau mais c'est déjà pas mal. Déjà présent sur le volume 1, Gay Witch Abortion revient avec Robotman, une reprise de Scorpions. Quand le morceau est pourri, il reste pourri. Mais je crois que Gay Witch Abortion a réussi l'exploit de faire encore pire que l'original. Chapeau. Idem pour Seawhores présent aussi sur l'édition précédente mais qui ne font pas dans le second degré avec Define Progress, morceau lourd qui fait peur et très carré pour du Seawhores. C'est louche. Et question lourdeur, Power Take Off en connaît un rayon. Un Delightful qui porte très mal son nom, écrasant comme un Melvins mort avec un petit angelot qui flotte dans l'air. Hex Machine en remet également une couche. Leur Snowblind de plus en plus hard-rock ne donne toujours pas envie d'écouter leur album de 2012. C'est même de pire en pire. Pour tout le reste, c'est de la totale découverte, soit six groupes inconnus au bataillon. Dans le lot, on se dit qu'il va bien avoir une découverte mémorable, votre groupe préféré pour les dix prochaines années, après tout ça sert à ça ce genre de compilation. Alors qui est l'heureux élu parmi Henry Blacker, Hallow Boys, In Defence, Dreamsalon, Pretty Please et Nightosaur ? Aucun, quedal, nada. Non seulement ils concourent au nom de groupe le plus ringard mais on se demande pour la plupart ce qu'ils viennent musicalement faire sur Learning Curve. Je vous épargne donc les détails, je sais que vous avez le cœur sensible mais ce volume 2 ne va pas rester dans les annales. Sans mauvais jeu de mot.

SKX (17/11/2014)