unholytwo
12xu

Diabolique, impie, ce groupe l'est effectivement. A en crever dans une marmite en flamme avec le sourire. Et quand il parle de hardcore, The Unholy Two sait de quoi il cause. Pas pour décrire un genre musical pratiqué mais dans le sens très explicite, violent d'un acte. Talk About Hardcore, deuxième album d'un groupe de Columbus, est excessif, cru, pue des pieds (pour rester poli) et c'est ça qui est subjuguant. Trois guitares flambantes dans l'excès (et les pédales d'effets), Lamont Thomas (This Moment In Black History, Obnox) à la batterie pour un album pavé de très mauvaises intentions. Prenez l'agression crasseuse et bornée d'un Brainbombs boosté par Drunkdriver, le bordel d'un Pussy Galore qui conchierait le blues, le nihilisme de NON, groupe du très controversé Boyd Rice, dont The Unholy Two reprend Total War, une couche Black & Decker pour l'esthétisme sonore (je pense réellement qu'une perceuse a été branchée pendant tout l'enregistrement) et une attitude punk as fuck. Un des deux mecs à la guitare (le troisième guitariste est une fille) qui a pour nom Chris Lutzko (ex-El Jesus de Magico) hurle, vomit comme un grand damné pendant que la batterie envoie ses roulements sauvages. Riffs sifflants et tranchants sous le déluge, méchante tension, ode aux Dieux du larsen et de la saturation, c'est à se demander comment on peut trouver du bonheur là-dedans mais les faits sont là. Talk About Hardcore est un grand disque de malade, une énergie anarchisante pulsatoire, des titres qui arrachent la tronche comme Redskins, OKC1995 et Corrupt, un grand bain exutoire d'un trop plein de haine et à entendre le dernier titre Cut The Music enregistré en live (figurait sur un précédent single), j'aimerais également prendre ce grand déballage de face en concert. Ultime.

SKX (26/06/2014)