shavedwomen
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Shaved Women n'est pas un groupe de garçons coiffeurs. Leur hardcore-punk provoquerait la panique dans n'importe quel rang de fans de Iceage. Des purs, des durs, qui crachent et qui jurent. Les racines du groupe de St Louis dans le Missouri, ils font les chercher du coté de Black Flag, voir Crass car après tout, une chanson de Crass s'appelle Shave Women alors que non, le groupe s'en défend. Les femmes françaises tondues à la Libération, voilà leur inspiration. Et jamais ils ne cherchent à édulcorer le propos et le rendre présentable, avec même comme un arrière-goût de Drunks With Guns dans l'esthétique général croisant le fer avec le hardcore plus récent d'un Pollution. Voyez le tableau. C'est du costaud. Avec leur dernier single, Shaved Women avait pourtant laissé poindre de la déception dans les sillons. Du vicieux au lourdingue bas du front, il existe un équilibre fragile et le quatuor n'était pas spécialement tombé du bon coté. Sans retrouver la verve nauséabonde du premier album, Just Death frappe à nouveau le bas ventre et flatte les bas instincts. La basse est rentrée dans le rang, le son ne fait plus fuir les rats, la face noise-rock fangeuse s'est dissipé au profit d'une attaque plus punk et direct mais quand même. Shaved Women délivre une bonne dose de coups de batte de baseball dans les rotules, de riffs qui sentent bons la ferraille tordue et coulent des bronzes de délice humide avec de bonnes petites inspirations de la guitare titillant la muqueuse. Que de l'uppercut dont très peu rate leur cible, du court qui défoule. Il faut attendre les deux derniers titres, Just Death et World of Change, sans oublier quand même le tout premier, No One Gets In, pour faire durer le plaisir, retrouver un élan plus noise et instable dont j'aurais aimé retrouvé le souffle délétère sur plus de compos mais Shaved Women reprend sa marche en avant. Just Death à réveiller les morts.

SKX (10/10/2014)