katadreuffe
narrominded
subroutine
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Katadreuffe
Malconfort - LP
Narrominded, Subroutine 2013
La précédente
chronique de leur EP Period
demandait à juger sur la longueur d'un album. Hé bien il
est là le premier album des Hollandais de Katadreuffe, modestement
tiré à 200 exemplaires, avec un coupon de téléchargement.
L'underground, ça ne paye vraiment plus.
Alors, on écoute et à priori, pas de grandes évolutions
notables. Ce qui n'est pas pour déplaire vu que le noise-rock/post-punk/zouk-hardcore/math-liturgique
(vous noterez au passage la toujours grande difficulté à
épingler leur musique) de leurs deux formats courts était
alléchant. En fait, pour parler de la musique de Katadreuffe (nom
d'un personnage d'un roman de Ferdinand Bordewijk), il faut se référer
au nom de l'album. Malconfort, le désagrément et
le bien-être, tout et son contraire, se traduisant musicalement
par la volonté de créer un disque aussi laid que beau suivant
les dires du guitariste-chanteur Maarten Broekhuizen. Et il est vrai que
Malconfort est aussi attirant qu'agaçant, capable de réellement
séduire si on prend les chansons une par une mais d'irriter sur
la longueur d'un album onze titres. Des morceaux pop, mélodiques,
entraînants mais avec des sonorités stressantes, un mélange
guitare-synthé qui vrille la tête. Des rythmes déferlants,
hautement dynamiques mais qui peut fatiguer à force de vous mettre
des allers-retours dans la tronche. Un chant abrasif, prenant mais qui
n'arrête jamais. Des compos aussi fluides qu'embrouillées.
Elles se ressemblent toutes, l'impression d'être noyé sous
le déluge, pris dans une tourmente noise mais chacune a son identité
propre, ses gimmicks donnant envie d'y retourner. Une musique aussi difficile
d'accès qu'engageante et accrocheuse. Nous voilà bien avancer.
C'est donc un peu deux pas en avant et trois pas en arrière avec
Katadreuffe, une valse batave qui n'a pas révéler tous ses
secrets de fabrication. Si les quatre hollandais voulaient mettre mal
à l'aise l'auditeur, ils ont brillamment réussi leur coup.
J'aime donc autant ce disque qu'il m'exaspère.
SKX (14/01/2014)
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