jackbuck
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Jack
Buck
Ugly 7''
Self-released 2011
Soft 7''
Self-released 2013
Encore deux
disques dont tout le monde va joyeusement et royalement s'en foutre. Mais
les services Cas Désespérés & Branlitude Assumée
de Perte & Fracas aiment relever les défis, surtout quand cela
concerne deux magnifiques objets. Bois contre plexiglas. Une épaisseur
et un poids conséquent. Une fente pour faire glisser l'objet du
bonheur. Un vinyle en couleur (aléatoire), l'autre transparent
avec vis et calque intégré sur lequel il est possible de
lire des infos uniquement si vous êtes équipés d'un
regard bionique. On sait s'amuser à St Louis, Missouri. Le reste
n'est que de la musique.
Soit Ugly, un premier single deux titres sorti en 2011 (+ un autre
morceau, Earth Beat, dans la version download). Et à l'écouter,
on se dit que le contenant vaut plus le déplacement que le contenu.
Un noise-rock pas aussi fin que son emballage. Qui frappe sous la ceinture.
Quasi hardcore avec une belle beuglante en avant en guise de soufflante
primaire. Et qui fini par ne pas être si mal que ça au final.
Le mec au micro s'époumone un peu trop (surtout qu'ils ont l'air
deux parfois), les compos sont mal dégrossies mais la basse fait
des ravages et leur heavy noise-rock ne fait pas de quartier. Jack Buck
se dit influencé par Jesus Lizard, d'où le titre en quatre
lettres de leurs deux singles en hommage au mythique groupe de Chicago
mais on a surtout l'impression d'entendre un croisement entre les vieux
Slughog
et Ken Mode. Pour faire large. Très large. Et lourd.
Le single
en plexiglas révèle beaucoup plus de finesse. Il ne mérite
pas pour autant son nom car Soft il n'est pas. Deux titres avec
un chant mieux mixé et se fondant dans la masse qui est dense et
tumultueuse. Les compositions se sont affinées avec Proud Mary
en tête de gondole. Cinq minutes bien raides et convulsives. Autre
face, Slave Driven est plus mesuré dans la véhémence,
montrant un autre visage de Jack Buck, tout en contrôle d'adrénaline
qu'ils font patiemment monter sans jamais réellement exploser.
Ce ne sont clairement pas les deux meilleurs singles de noise-rock du
monde mais Jack Buck est désormais sur le bon chemin, celui de
la gloire, va pouvoir désormais défier le monde entier,
le mettre à ces pieds à moins que ah... on me glisse dans
l'oreillette que Jack Buck a cessé toutes activités depuis
six mois et un dernier concert
le 28 décembre 2013. Merci de lire à nouveau la première
phrase de cette chronique.
SKX (13/05/2014)
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