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      St. Courting  LP Self-released 2014 Oh Their Faces  7'' Wireless 2010 Picture Machine  CD Wireless 2009 Perte & 
        Fracas est fermement décidé à combler son retard 
        avec une chronique trois en un d'Ivy St., groupe australien qui vient 
        de faire son petit effet dans les chaumières. Mais commençons 
        avec l'actualité brûlante, Courting, le tout nouvel 
        album, celui qui a donné envie de tout savoir et tout avoir de 
        la vie et luvre de Ivy St. Le genre de musique pas tape à 
        lil mais dont l'emprise va grandissante, un charme insidieux 
        vous bouffant de l'intérieur jusqu'à l'hypnose, tranquillement 
        et durablement. Une pincée de swamp-rock et une autre de post-punk 
        élégant, des intonations mélodiques façon 
        The Drones qui irait à l'essentiel, une simplicité désarmante 
        avec une profonde mélancolie en toile de fond. Mais c'est surtout 
        à The 
        Stickmen que Ivy St fait penser. Les deux groupes partagent plus qu'une 
        ville en commun (Hobart). Il est certes impossible de les confondre mais 
        il flotte dans l'air de cette ville de Tasmanie un esprit commun enivrant 
        débouchant sur des mélodies sans fard et poignantes, un 
        étrange exotisme, une musique qui vous met dans un état 
        second. Courting flirte avec le vide, des compos jouant sur un 
        fil et des accords magnifiques, est parcouru d'ondes électriques 
        dénudées de toutes complexités, rempli de vibrations 
        intenses et gracieuses. Dix compos pleines de classe, portées par 
        une voix sublime (Thomas Hyland) à la limite de la rupture, fragile 
        avec ce fond d'urgence dans le fond pour souffler les braises de morceaux 
        sans cesse sous une tension jamais franchement déclarée. 
        Et quand le trio passe au semi-acoustique avec The Camera's Pierce, 
        c'est encore plus fort. Mais tous les titres le sont. Ten 
        Ounces in the Sticks, Calamity, Courting for the Morning, 
        Carmel Keeps a Bucket, un souffle continu, du grand art, de la 
        dentelle avec un fil d'acier, des lignes de basses mélodiques entêtantes 
        et clairement distinctes, un éclat venu d'ailleurs, de très 
        loin même pour un disque qui vous transporte à des hauteurs 
        vertigineuses, une expérience incomparable pour un groupe qui ne 
        touche pas sol. |