Nouveau groupe espagnol en provenance d'Alicante, les membres d'Encono, outre un nom prêtant à la rigolade, marche sur les traces de Betunizer ou Picore. Et comme ils n'en sont pas à leur premier groupe, les trois Encono frappent fort et juste dès leur premier jet. La bio parle d'influences venant de l'autre coté de L'Atlantique, citant l'écurie Dischord, Hoover et Crownhate Ruin en tête, pour évoquer l'émotion suintant de la musique d'Encono. Pourquoi pas, on connait pire comme racine mais le trio vole largement plus dans les plumes d'un rock penchant sur la face noise-rock, celle aux rythmiques incendiaires, virulentes et aux riffs de guitare déchirants l'air d'un espace que Encono malmène dans les grandes largeurs. Après, il est vrai qu'Encono sait y mettre les formes et la finesse, faire respirer ses joutes soniques pour mieux asséner le coup final mais les sept morceaux filent grand train, dans une complexité qui jamais ne file mal au crane. Comme la plupart de leurs compatriotes, le chant en espagnol fonctionne très bien (qui a dit que le rock ne pouvait que se chanter en anglais ? Un exemple à suivre pour les frenchies ?), expulsant toute la rage necéssaire pour soutenir le bras de fer musical. Une belle maitrise pour un très beau début qui demande à être suivi de près.

SKX (03/04/2014)