daikiri
donvito
ainu
moncul
tremorpanda







Don Kiri
s/t – 7''
Aïnu/Et Mon Cul C’est Du Tofu ?/Tremor Panda/Whosbrain 2014

L’équation du jour : Don Kiri = Don Vito + Daikiri. Pour celles et ceux qui ne connaitraient pas Daikiri, voilà un duo basse/batterie/chant qui nous vient directement de Metz et dont le bassiste joue également dans Le Singe Blanc. Si vous rajoutez un Pavel/Klaus Legal – dont on reparlera bientôt – au Daikiri de base, vous obtenez une Dalida toute défoncée (on en reparlera également de cette Dalida et de sa forme olympique, malgré la mort et les années de pourrissement). Pour les gens exigeants et toujours en manque d’informations au rabais, je précise également que la musique de Daikiri n’est pas sans quelques rapports avec celle du Singe Blanc (le chant de mongolien sous Benzédrine par exemple) mais à la fois en nettement plus éjaculatoire et en plus répétitif : le EP de Daikiri est semble-t-il épuisé dans toutes les bonnes crémeries mais si tu as la chance de tomber dessus ou si tu as la curiosité de l’écouter sur la page internet dédiée du groupe, tu découvriras, au milieu de titres bien débiles d’à peine une minute, ce long machin hypno-kraut et méchamment vicieux portant le nom d’Ikea et que personnellement j’adore. Voilà pour les présentations, je ne vais pas te faire l’affront de te parler de façon aussi détaillée de Don Vito, sinon tu n’as qu’à aller fouiller dans les archives de Perte & Fracas, je pense que quelques disques du trio y sont chroniqués. Saches aussi qu’au moment où tu liras ces lignes, Daikiri et Don Vito seront en plein milieu d’une tournée en compagnie du Singe Blanc : Le Singe Blanc présente des nouvelles compos tandis que Daikiri et Don Vito célèbrent la publication du 7’ de Don Kiri dont il va être maintenant question (oui, enfin).
Pour être tout à fait honnête, je n’ai pas été emballé plus que ça par ces deux titres lorsqu’ils ont été joués en concert lors du passage de ces jeunes gens dans ma chère ville d’amour. Les deux Daikiri ont rejoint les trois Don Vito à la fin du set de ceux-ci, oui c’était cool, bon enfant et suintant de transpiration dégueue mais j’ai surtout eu l’impression de voir une bande de copains qui s’éclataient bien ensemble. On reste bien sûr d’accord pour penser que s’amuser avec ses potes est l’une des principales raisons pour faire de la musique mais des fois cela ne suffit pas tout à fait. Krötopillar et Fünf & Demi sont pourtant loin d’être deux titres au rabais. On y retrouve la plupart des caractéristiques des deux groupes mais – les mathématiciens véreux l’affirment eux aussi – dans ce cas précis 1 + 1 font nettement plus de deux. Certes ces deux compositions sont assez basiques mais elles sont terriblement efficaces et guerrières, les deux Daikiri apportant en plus tout le cracra qu’il manque souvent à la machine bien (trop ?) huilée des trois Don Vito. Deux batteries qui se répondent, deux basses qui terrassent aussi bien dans les tréfonds qu’en altitude et une guitare qui vrille comme il faut, c’est vrai que tous les éléments sont réunis pour que ça fasse mal. C’est surtout Krötopillar qui y parvient, avec ses galopades hystériques, Fünf & Demi préférant jouer la carte du tribalisme bulldozer en rase-motte. Un bon single pour ton jukebox estival, en attendant d’avoir d’autres nouvelles de ces deux groupes.

Hazam (29/06/2014)

ps : je ne résiste pas à donner les dernières dates de la tournée Daikiri/Don Vito/Le Singe Blanc

30/06 St martin de Lansuscle @ Le Temple
01/07 Mauriac @ la Ferme de Mauriac
02/07 Montaigu @ le Zinor
03/07 Le Theil de Bretagne @ la Fermatozoïde
04/07 Mettray @ Festival Intergalactique
05/07 Tournan-en-Brie @ Festival la Ferme Electrique avec Zëro, Movie Star Junkies, Jessica93, Cheer Accident, Enob, Syntax Error, Oiseaux-Tempête… www.la-ferme-electrique.fr