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Cutthroats 9 Dissent LP Lamb Unlimited 2014 Difficile de ne pas mentionner le nom d'Unsane quand une chronique de The Cutthroats 9 est abordée. Alors on va le faire d'entrée de jeu comme ça, on en sera débarrassé une bonne fois pour toute. Oui, c'est le groupe de Chris Spencer, le chanteur-guitariste d'Unsane. Oui, toutes similitudes avec Unsane ne sont pas fortuites. Oui, The Cutthroats 9 n'égale pas le meilleur du meilleur d'Unsane mais il surpasse aisément le moins bon d'Unsane et il y en a tout de même une certaine quantité, comme par exemple sur Wreck. The Cutthroats 9 est The Cutthroats 9. Tu peux comparer ce groupe à la terre entière si ça te chante. Moi, la seule chose que je sais, c'est que Dissent est un putain de bon disque et ça suffit amplement à mon petit bonheur. La voix de Chris Spencer colle le frisson en descendant toujours plus profond dans ses entrailles, à en devenir douloureusement humaine sur le poignant Induction. Si sur la pochette figure une guitare slide, ce n'est que pour la déco. C'est la touche personnelle de Cutthroats 9 et elle est magnifique. Envie de vertige. A la batterie, Will Carroll en fout beaucoup plus que, au hasard, Vinnie Signorelli et le bassiste Tony Baumeister fait moins peur que son nom, n'a pas besoin de mettre la disto à fond pour se faire entendre et mettre des pains dans la tronche. Un album unanimement saignant, épais, inspiré, un souffle épique et dur parcourt l'échine comme au premier jour sur sept titres suffisamment nombreux pour que l'impact soit plus fort avec sa rotation en 45 tours. Après un premier album en 2000 et le 10'' Anger Management en 2001 déjà largement recommandables, The Cutthroats 9 a bien fait de revenir nous asséner sa table de loi maîtrisée à la perfection, n'a de compte à rendre à personne, encore moins à qui vous savez et délivre un très bel uppercut. SKX (29/06/2014) |