Cellos continue d'enfiler des perles sans perdre son temps. Troisième disque et troisième sans faute en un peu plus d'une année. Bon, il est vrai que c'est pas dur parce que depuis leur premier mini-album Shelter en 2012, la musique du trio canadien n'a pas franchement dévié de son axe noise-rock Chicago sound /Young Widows/Buildings. Mais en même temps, il faut savoir maintenir le niveau et Cellos le fait admirablement bien. Brûle, Windsor, brûle. Face A, Cellos balance deux missiles, Standard and Poor et White Swans. C'est propre, net, abrasif. Chaudement rock'n'roll dans un gant de fer. Voix finement saturée. Il est clair que ça n'invente rien mais l'illusion est parfaite. Face B, Cellos alourdit la cadence lors d'un Exodus qui ne coulera pas en mer car la cargaison est riche de pratiquement cinq minutes férocement tendues malgré le ralentissement gagnant peu à peu la composition. Single sorti sur Doormat qui est un genre de sous-division de Drawing Room records.

SKX (30/04/2014)