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Big Ups
Eighteen Hours of Static - LP
Dead Labour/Tough Love 2014

Big Ups est un nouveau groupe en provenance de New-York mais s'il doit évoquer une ville, ça serait sans hésiter Washington DC. L'écurie Dischord records, avec Circus Lupus en tête de gondole, Fugazi bien sûr et des relents de Minor Threat dans leurs morceaux les plus courts et punks, Big Ups en a sûrement bouffé malgré leur jeune âge. Mais aussi Moss Icon et toute une ribambelle de groupes hardcore névrosés, ce qui fait au final une trop belle liste pour être exacte. Alors si effectivement la musique de Big Ups est référencée, elle a l'avantage de l'enthousiasme du groupe qui débute et un certain talent pour accoucher d'une grosse poignée de titres attirant l'attention. Comme Goes Black, genre hymne rassembleur qui sort un groupe du lot. Big Ups n'a peur de rien, attaque bille en tête avec une basse mélodique qui a le don pour trouver des lignes accrocheuses, du rentre-dedans basique mais jamais simplet, une voix oscillant avec pertinence entre rage et chant parlé de la part d'un chanteur (Joe Galarraga) qui y met beaucoup de ses sentiments personnels et de ses idéaux qu'il a l'air d'avoir élevé (je suis d'ailleurs bien content de ne pas tout comprendre). Mais Big Ups aime brouiller les pistes, apporter une autre esthétique sonore comme sur TMI, un jeu de guitare plus singulier (Grin), amener une dimension noise et décapante à son hardcore, voir post-punk avec des morceaux plus secs et déliés. C'est loin d'être parfait et transcendant de bout en bout mais Eighteen Hours of Static est un premier album possèdant suffisamment d'idées, même foutraque, et de fougue pour attiser la curiosité et voir ce que peut devenir ce groupe au potentiel certain.

SKX (01/02/2014)