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Zeus!
Opera - LP
Three One G/Tannen 2013

Nom de Zeus! La paire de barbus italiens est de retour, la foudre va de nouveau s'abattre, tous aux abris. Châtier par un premier album, on est prêt à tendre l'autre joue. Paolo Mongardi (basse) et Luca Cavina (batterie) n'ont cette fois pas besoin de six labels pour sortir Opera et passe directement chez l'américain Three One G chez qui la foudre a dû aussi s'abattre, au point de voir le boss Justin Pearson pousser sa gueulante sur le deuxième titre, Sick And Destroy. Tout un programme. Surtout que les autres titres atteignent un degré d'humour autrement plus élevé : Lucy In The Sky With King Diamond, La Morte Young, Blast But Not Liszt, Beelzebulb et mon préféré, Set Panzer To Rock car résumant bien la philosophie de Zeus!
Le duo continue de piétiner les rythmes tout en jouant et jonglant avec, de saccager toutes tentatives de mélodies, bien que les accroches existent, ça envoie du lourd mais le fun n'est jamais loin, toujours en équilibre sur une ligne rouge entre technicité bon enfant et démonstration musclée évitant la force bête et méchante.
Mais comme Opera ne pouvait pas totalement jouer le même air que le premier album, Zeus! est comme qui dirait devenu encore plus méchant. Moins dans le délire et plus droit au but. Il y a toujours ces cavalcades effrénées, ces changements de cadences impromptus, ces hurlements de bêtes qui ont vu la mort en face et des sonorités/nappes de synthés accentuant le coté dramatique, parfois quasi-lyrique, voir mystico-grind mais les onze compos ont resserré le propos. Les six premiers morceaux de la face A notamment écorchant tout dans les deux minutes abrasives et culminant sur l'excellent Beelzebulb. La face B est un peu plus déliée. Zeus! montre qu'il n'est pas qu'un punching-ball vivant, se met à répéter les mesures, met un brin de finesse tout en maintenant une putain de pression.
Avec Opera, Zeus! confirme qu'ils sont de grands seigneurs prêt à tout brûler sur leur passage.

SKX (21/02/2013)