throat
rejuvenation
kaoskontrol
madeinkansas
atwarwithfalsenoise

Throat était suivi à la trace depuis toute une série de formats courts. Le cap franchi du premier album ne les voit pas défaillir. Avec toutes ces petites annonces sado/maso reproduites sur l'insert, fleuron édifiant de toutes les perversités de ce bas monde, et ce vieux travelo sur la pochette, Manhole est assurément un album pour hommes aimant qu'on lui enfonce profondément tout un tas de frustrations et de vices de gros calibre, pour hommes déviants aimant le cuir et les fessées, qu'importe le coté du fouet duquel vous aimez vous trouver, pour tous les goûts il y a mais pas seulement. Le noise-rock clouté des finlandais fait preuve de plus en plus de finesse. Le socle Unsane, Slughog, Tad est lacéré par deux guitares pointues et malignes, des cassures, des frappes sèches, des rafales, des coups de martinets à pointes s'enfonçant intimement dans la chair et des mid-tempo insoutenable de tension digne de pas mal de groupes ayant faits les grandes heures de Chicago. Allier à un chant possédant ce grain naturel et viril faisant te soumettre à ses injonctions, un bruit de ferraille et une démarche massive, Throat débouche sur un noise-rock aussi alerte que lourd, sulfureux et subtilement tordu, à l'image de Soft White Walls. Une patte personnelle dans laquelle on se fourvoie allégrement. Quatre finlandais loin d'un groupe de bourrins psychopathes avec des compositions de velours dans un gant de fer comme les deux dernières de l'album, magnifiques, Euthanasia Coaster et Bad Heat. De quoi vouloir recevoir sa punition, encore et encore. Hot, 35, good-looking Italian slave needs training from enema Master. You taste like a man and smell like a whore. Album sadiquement incontournable.

SKX (28/06/2013)