|
Sida Le label canadien Sweet Rot records continue de draguer en France et chope le Sida. Toujours cap à l'est avec un nouveau groupe strasbourgeois au patronyme qui a goût de sale blague. Trio chant/synthé, guitare, batterie et non une boite à rythmes, ça change un peu. La Grande Triple Alliance Internationale de l'Est est encore dans le coup. Ca sent la mort et le sordide, les mornes beignes sur une joue tendue par désoeuvrement. Et il y a de ça sur Apollo 13, long titre de sept minutes occupant toute la face A tournant en 33 tours. No-wave lancinante, répétitive, stressante et la voix féminine de Maissa, dominatrice, psalmodiant comme dans un mantra que les dés sont pipés d'avance. Mais le chant en anglais (ou ce qui y ressemble), de vrais rythmes de batterie et une guitare bien présente donnent une autre dimension à ce groupe qu'on ne pourra pas taxer de simple synth-punk de l'est. Un rythme quasi-tribal sur Budokai, un synthé austère et lugubre jouant son rôle de basse, cordes métalliques cassantes ou crissantes, reverb, crispations, percussions sur Mighty Max, rythme militaire sur 4 et re-couche de guitare et de saturations, le trio joue la carte d'un noise-rock raide et crapuleux, glacial sur les bords mais consistant à l'intérieur. Sida fait voler les défenses immunitaires pour se retrouver face à un nouveau groupe prêt à se répandre comme un virus prometteur. SKX (14/09/2013) |