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Dans les millions de disques sortant tous les ans, un bon CV suffit parfois à en extraire un de la masse et attirer l'attention de notre sagacité rudement mise à l'épreuve. Dans l'impressionnante liste des ex-quelquechose composant Ritual Mess, un nom de groupe a sauté aux yeux : Orchid. Le chanteur (Jayson Green) et le guitariste (Will Killingsworth) ont décidé de reprendre leur bâton de pèlerin, après avoir multiplié d'autres expériences auditives dont aucunes n'ont atteint la magnificence et la fulgurance de Orchid. Accompagnés de Andy Skelly et James Clarke, le duo recomposé s'offre un bain de jouvence. Comme au premier jour. Couteau entre les dents et figure au poing, un single avec trois titres ne traînant pas en route. Mais plutôt que de rappeler Orchid et une certaine idée d'un hardcore-screamo dont on a dit que Orchid en était les princes, il faut chercher ce nouveau vent de folie du coté de San Diego, avec tous les groupes oeuvrant au début des années 90 sur Gravity records ou vers les météorites de Swing Kids. Pas aussi chaotique qu'ils en ont l'air mais direct, rageur, bouillonnant, d'un jet continu et épais, sans atermoiement.
Trois titres enregistrés en 2008, quand Green était venu rendre visite à son pote Killingsworth en Australie, dépoussiérés et surtout annonciateurs d'un album sur lequel Ritual Mess travaille pour cette année. Croisons donc les doigts pour que ce nouveau projet ne soit pas qu'une étoile filante de plus dans une scène qui en compte beaucoup.

SKX (28/05/2013)