psalmbeach
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Psalm
Beach
s/t CDEP
self-released 2012
Psalm
Beach, nouveau groupe originaire de Melbourne, Australie. Un pays de cocagne
pour tous les amoureux de musique. Mais si Psalm Beach doit évoquer
des plages, elles sont plutôt néo-zélandaises que
australiennes. Un premier disque réalisé par leurs propres
moyens et qu'il aurait été judicieux de voir sur l'incontournable
Flying Nun records, trônant à coté des Gordons,
Straitjackets Fits ou Bailter Space et transporté sur les côtes
d'une Angleterre brumeuse à l'orée des années 80.
Quatre longs titres atteignant sans aucunes longueurs la demi-heure, la
répétition jusqu'à l'hypnose, ce talent mélodique
inné et si spécial à bon nombre de groupes de la
Nouvelle-Zélande, un voile new-waveux, froid, distant, une basse
tournant autour de l'axe Joy Division / New Order, une profonde mélancolie
ne tombant jamais sous une ligne jaune irrécupérable car
sans cesse rattrapée par une sourde tension, une boule de nerf
noire suintant de chaque motif s'empilant par couche avec une légèreté
miraculeuse. Je ne touche plus terre.
Le trio composé de Antonio De Marte, Sam Hill et Josh Croft écrit
simplement des rythmes basiques, des lignes de basse à deux doigts,
des mélodies évidentes et un chant ne la ramenant pas souvent
mais à chaque fois prenant et participant à l'envoûtement
général. De cette apparente simplicité à la
mécanique invisible, Psalm Beach dégage un magnétisme
déroutant, une transe drapée dans un trouble insondable,
un vertige continu, une chute inarrêtable possédant pourtant
un début et une fin incontournables. Le premier morceau, Wild
et son rythme quasi militaire, plaçant la barre tout de suite à
une belle hauteur et le dernier, les neuf minutes renversantes de Are
We on Time ? Je ne pourrais répondre avec exactitude tant Psalm
Beach semble d'une époque irréelle mais vous, vous n'avez
aucunes excuses pour ne pas être à l'heure de Psalm Beach
et prendre dès maintenant le bon wagon d'un groupe qui va être
suivi très attentivement.
SKX (29/04/2013)
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