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sacredbones
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Pop.
1280
Imps of Perversion - LP
Sacred Bones 2013
Ce disque
est une épine dans le pied. Alors que le précédent
album The
Horror avait copieusement goûté du diamant et était
encore chaud sur les platines, le second album déboule dans l'été.
Je me faisais une joie de l'accueillir mais le problème est que,
un bon mois plus tard à tourner régulièrement, je
ne sais toujours pas quoi en penser. La tendance générale
serait que ça me fait ni chaud ni froid. Plaisant mais sans qu'aucune
trace durable perdure entre les deux tympans. Aussitôt écouté,
aussitôt oublié. Ni pour, ni contre. Un avis digne d'un centriste
en pleine campagne électorale.
L'esthétisme musical de Pop. 1280 n'a pourtant pas foncièrement
changé et s'inscrit dans la ligné de The Horror.
Mais alors, qu'est ce qui se passe bordel ?! La faute à la section
rythmique qui a encore changé ? Si c'est un certain Andy Chugg
derrière la batterie maintenant, c'est encore l'ancien, Zach Ziemann,
qui est crédité sur Imps of Perversion. Pop. 1280
compte désormais une femme dans ses rangs, Allegra Sauvage, pour
le synthé, la basse et que sais-je encore puisqu'elle est présentée
comme une multi-instrumentiste. Dire que tout le problème vient
d'elle serait me faire passer pour plus phallocrate que je ne suis déjà.
Un souci de production peut-être ? C'est quand même le mythique
Martin Bisi derrière les platines et je ne voudrais pas m'attirer
la foudre des Dieux en m'attaquant à lui. L'enregistrement offre
peut-être plus d'espace à chaque instrument, la rythmique
est en avant et séparée de la guitare gorgée d'effets
brumeux, les sonorités du synthé et les bidouilles sont
légèrement plus présentes, le principe de ténèbre
n'est plus systématiquement le leur mais pas de quoi fouetter un
chat non plus. Si ?
Et si c'était tout simplement la qualité des compositions
? L'ombre de Birthday Party transposé dans l'univers grouillant
de New-York plane toujours sur Imps of Perversion mais les bas-fonds que
Pop. 1280 aiment visiter, nous mettre le nez dedans, sont moins impressionnants.
Chaque composant de chaque titre est du Pop. 1280 pur jus mais il manque
sans cesse un petit quelque chose pour que le morceau vous accompagne
pendant un bout de temps. Human Probe et Human Probe II,
Lights Out ou Coma Baby n'en sont pas loin mais, je sais
pas
ça manque de consistance sur la longueur, d'un détail
qui fait toute la différence pour que ces titres soient réellement
prenants. Même un titre comme Nailhouse, taillé pour
nous en mettre plein la vue du haut de ses sept minutes, ne va finalement
pas chercher loin. Pop. 1280 se débat dans sa perversité
mais j'ai du mal à plonger avec eux, à l'image de cette
pochette qui sent plus l'artifice qu'une réalité morbide
et mutante à laquelle le groupe voudrait nous faire croire.
Au risque de me répéter, cet album est plaisant. Dans un
mois, cette chronique sera peut-être totalement différente
- en mieux ou en pire - sans doute un peu dur pour un groupe sur lequel
je comptais vraiment mais on sent tellement que Pop. 1280 pouvait faire
beaucoup mieux que Imps of Perversion provoque de la frustration
de la part d'un groupe qui a eu du mal à négocier le fameux
deuxième album.
SKX (21/09/2013)
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