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Plastobéton Glam Mort - LP Tanzprocesz, Eurochoc Productions 2013 Ce n'est pas le glam qui est mort mais Plastobéton. La date officielle du décès n'est pas connue. On n'est d'ailleurs pas franchement sûr que ce groupe ait eu une vie. Ou de merde alors. S'inscrivant dans la sinistre tradition de la Grande Triple Alliance Internationale de l'Est, Plastobéton n'a été qu'un agglomérat de membres de AH Kraken, The Feeling of Love, The Dreams, Scorpion Violente, à compléter selon votre humeur, des zombies oeuvrant dans l'ombre, sur une période sans début, sans fin, comme un mirage, avec une discographie erratique. Un single, un split LP avec Glu et un CDr paru initialement en 2004, pour un nouvel essai en 2008 et autant d'échecs successifs. C'est ce CDr de la honte que Tanzprocesz et Eurochoc rééditent pour la plus grande joie des mélomanes & des amoureux du vinyle, confrérie dont j'ai la fierté de faire partie. Boite à rythmes pittoresque, martiale ou fatiguée, synthés rouillés et bricolages sonores aléatoires, guitare fielleuse et une voix qui harangue les foules de sa morve, ses mots provocs, ses obsessions, ses gros mots, un chat est un chat. Les immanquables de la série des groupes de la Triple Alliance sont là. Eux appellent ça de l'electro-pute. D'autres langues connaisseuses parlent de synth-punk. Mais tout ça, c'est que du stress, du malsain, du sordide, de la haine, de la désillusion, de la branlitude, ça n'a pas de nom, pas de visage, pas d'époque. Enregistrement primaire, rendu à plat avec des bouts de chicots dedans et des éclairs de génie. Les quatre titres du single de 2009 sont là. Plus un psychotique et enchevêtré Barbewire Babe, le slow très romantique Ecrase ton Sexe, un live pourri (Messe Noire), un hommage vibrant (Femme du RPR), du chaotique et du cacophonique, ce qui n'est pas exactement pareil, des putains d'enculés de Croates jouant sur un bontempi tout naze, du rock'n'roll nettoyé au karcher et des rêves de facteur. Oui, le glam est bien mort. Yen a jamais eu d'ailleurs chez Plastobéton. Aucun scintillement, aucun strass. Juste cette musique, froide, brutale et absurde, qui a eu la mauvaise idée de se voir offrir un emballage officiel, comme une belle pierre tombale pour venir s'y recueillir. Et cracher dessus. SKX (19/05/2013) |