perpurpose
bedroomsuck
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Per
Purpose
Circle The Stains - LP
Bedroom Suck 2013
Habitué
par les formats courts et les morceaux expéditifs, Per Purpose
passe à l'album et les titres à rallonge. Musicalement,
le vent de l'évolution s'était fait sentir sur Implicating
More Than One et surtout leur dernier enregistrement, le single Warburton,
mais là, c'est un nouveau fossé que les Australiens franchissent
pour plonger tête la première dans les affres d'un rock'n'roll-blues
fougueux et ardent plus représentatif de l'image qu'on se fait
du rock dans ce bout du monde.
Per Purpose continue sa mue et embrase désormais le rock façon
The Drones mais avec un bouillonnement bien à eux. Une impression
de chaos évité de justesse, un équilibre précaire,
une musique à combustion spontanée et exécutée
par un enthousiasme juvénile, ça, Per Purpose le fait toujours
aussi bien. Sauf que maintenant, c'est sur des compos volubiles s'étirant
toutes sur cinq minutes de moyenne (excepté le bel instrumental
Walking in Public). Per Purpose n'est plus adepte du couplet-refrain
mais des chansons qui avancent continuellement, des compos racontant une
histoire, trouvant son apogée dans le plus long morceau de l'album,
le magnifique Made Mind et son rire de dément à la
fin. L'ajout définitif d'un deuxième guitariste et l'interaction
qui en découle entre les deux guitares est généreuse
(rehaussée parfois par un violon), parfois brouillonne, à
l'instar du chant de Greg Schenau. Un mec qui n'hésite pas à
donner de sa personne, qui chante comme ça lui vient. C'est pas
toujours très juste, c'est souvent sur le fil du rasoir mais cette
approche intrépide fait partie du charme de Per Purpose. Avec ce
nouveau régime, Per Purpose n'a rien perdu de sa rage et de sa
naïveté. Si l'intensité n'est pas toujours la même
avec quelques baisses de tension et des approximations, ce premier album
fonce dans le tas, communiquant un plaisir immédiat et évident
pour un disque de rock'n'roll chaleureux qu'on prend tel quel, même
avec ses défauts.
SKX (07/12/2013)
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