oozingwound
thrilljockey
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Oozing
Wound
Retrash CD
Thrill Jockey 2013
Si Oozing
Wound peut se traduire par Plaie Suintante, ce nouveau groupe de Chicago
suinte avant tout le trash metal. Mais pas que. Oozing Wound, à
l'instar de Zeni Geva à une autre époque, est le genre de
groupe à faire aimer le trash metal à ceux qui ne peuvent
pas le piffrer. Ca rend joyeusement débile,
ça donne envie de regarder l'intégrale de Beavis and Butt-head
en rotant de la bière, secouer son abondante crinière (ou
pas) en levant le poing serré (sauf l'index et l'auriculaire) sur
des hymnes intemporels qui font communier les foules baveuses, comme sur
les imparables Welcome
to The Spaceship, Motherfucker ou Everyone I Hate Should be
Killed. Jouissif à MORT. Vidage de crâne intégral
et casque à pointe à l'envers.
Composé de l'ancienne section rythmique mâle de Cacaw
et d'un ex-Bad
Drugs, Oozing Wound est méchamment basique, est une pub vivante
pour le air guitar et le air drum, évite tous les soli et les poncifs
du genre, va droit et sauvagement à l'essentiel, coule des dalles
de béton pour les bas du front, étale des riffs et des rythmes
comme des dragsters lancés à fond la caisse sur l'autoroute
de l'enfer, le chant nasillard et haineux est un délice qui fait
le régal du Malin et des crétins. Ca a le goût du
trash metal mais ça suinte surtout le bonheur animal et un passé
chez les noise-rockeux transfigurant leur approche du trash metal. Capable
d'aligner trois morceaux de six minutes sans sourciller, preuve d'une
force supérieure les animant sur l'impérieux New York
Bands et son final qui casse les reins ou l'apocalyptique Spirit
Manimal. Retrash sent la bonne blague mais ça ne fait
rire personne, le plaisir spontané et communicatif de trois metal
heads refoulés depuis trop longtemps et qui se la donne à
fond dans leur amour d'ados qui ne les a jamais quitté (le trash
metal) en lui mettant de belles beignes dans la tronche pour l'amener
un cran de folie plus loin, réussit le challenge d'être brutal
et fun en même temps, qui veut tout dézinguer sur son passage
mais n'arrive pas à se prendre au sérieux. Le recul sans
la pitié. Pure énergie, pure bastonnade. Enorme. Vraiment
énorme.
SKX (10/10/2013)
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