nopower
sorrystate

Un membre de Grids, soldat inconnu mort beaucoup trop tôt au champ d'honneur impitoyable du noise-rock, a attiré l'attention sur ce nouveau projet originaire de Caroline du Nord. Oublie et tourne la page. Symbole hippie à l'envers. Je te prends, je te retourne, pas de quartier. C'est l'anarchie pour étendard. Nö Pöwer, nom tout simple et qui latte, fallait-il encore y penser.
D-Beat pour Discharge. Rythmes charge en avant et crust sur les bords en fil rouge avec cet indéfinissable relent d'approche noise-rock dans les guitares en larsens et en dérapage. Du rude lancé comme un crachat dans la gueule, une voix de gondolier tchétchène, un hardcore des familles les plus indomptées qui ne fait pas dans la dentelle (tu t'en serais douté) mais avec cette fraîcheur de ceux qui ne doutent de rien et font comme si c'était la première fois. La guitare part en couille, met ce grain de folie nécessaire pour perturber le carcan, la rythmique remet une couche de kalachnikov et de granuleux. En dix morceaux et à peine un quart d'heure, pas de temps de s'apitoyer. Une bonne branlée de temps en temps ne fait pas de mal. Passe à ton voisin.

SKX (04/04/2013)