nasaspaceuniverse

Les barjots de NASA Space Universe ont sorti l'année dernière un nouveau six titres, NSU, connu aussi sous le nom de The Ice EP. Une auto-production qui a bien failli nous échapper, 300 malheureux exemplaires, pressées par leurs petits bras musclés pour les accompagner en tournée. J'étais curieux de savoir comment allait évoluer le spazz-punk-noise sous acide de l'album Across The Wounded Galaxies, quelle mouche allait encore les piquer. La réponse est rassurante. Le groupe de Los Angeles ne joue pas la surenchère.
NASA Space Universe resserre le propos tout en gardant ce vent de folie ébouriffant les vertes contrées d'un hardcore iconoclaste, acrimonieux et gouailleur. Car le chanteur Kevin Rhea a toujours le verbe haut et la langue bien pendue, donnant une coloration piquante, limite absurde à une musique particulièrement vivante. Une musique où, contrairement à l'album précédent, la rythmique aurait tendance à se tailler la part du lion, la queue avec. La guitare garde son inspiration tranchante mais dans le rôle de la mouche affolée tournant autour de joutes basse-batterie alertes, groovantes ou tordues.
Six titres fonçant moins tête baissée dans le tas, maniant ses effets, ses cadences, ses pièges, lorgnant vers un Racebannon rigolard se consommant sans aspirine. NASA Space Universe prend la vie par le bon bout et il est vivement conseillé de leur emboîter le pas.

SKX (28/05/2013)