nasaspaceuniverse
shogun

Le service Culture & Moisissure de Perte & Fracas n'est pas en avance sur ce coup là. On ne peut même pas prétexter que ce disque était introuvable puisque Shogun est un label français et la Marne, c'est pas si loin que ça. Le groupe lui, vient d'un endroit un peu plus ensoleillé que les alentours de Reims, c'est à dire Santa Anna en Californie. Non, à vrai dire, j'ai tout simplement mis du temps à apprécier cet album. D'ailleurs, je ne suis toujours pas sûr de l'aimer. C'est du punk vicieux qui fritte les oreilles. Ce qui ne nous a jamais fait peur, on est pas des tafioles ici. Mais entre les treize titres se ressemblant tous, le cri continuel du chanteur qui a bouffé un chat sous acide, l'impression d'un punk braillard, bas du front avec le feu au cul domine. Et c'est ce même feu qui va finir par nous consumer. Ce bouillonnement hystérique. Ces échardes d'un guitariste qui a le feu sacré, plantant plus d'une banderille volcanique. Le punk braillard devient spontané, crade, garage sur les bords, usant toujours un peu mais en envoyant valdinguer tous ces morceaux en deux minutes, NASA Space Universe n'as pas le temps de lasser. La section rythmique envoie un groove serré et rock'n'roll, le chanteur bave, éructe, piaille, se roule par terre et le guitariste, grand Seigneur, fend le chaos et éclaire tout ce bordel. Comme un Nation of Ulysses sous speed. Ce disque n'a failli que passer mais Shogun a eu le nez creux et a bien fait d'aller chercher ces agités du bulbe.

SKX (01/02/2013)