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Meat
Mist Smut - LP Xo Press 2012 Meat Mist - White Slave Split 7'' Self-released 2011 Parce qu'un bon morceau de barbaque n'a jamais fait de mal. Surtout quand il est tout sanguinolent et que ça coule entre les doigts. Tornade de viande. A quoi tu t'attendais ?! I need speed, I don't need to sleep. You suck. Musique de bouchers hurlant sa haine de ne pas goûter tous les jours aux délices de la vie. Meat Mist, trio de Kansas City, n'est pas là pour rigoler et inflige une punition auditive à tous ceux et celles qui l'aiment féroce et en short. La famille Drunks With Guns, Shaved Women, SQRM, Twin Stumps s'est agrandi d'un sale rejeton avec un cousinage tendant vers le hardcore de Pollution dont un disque se nommait R Smut. N'y voyons là qu'un hasard. Smut tout court, c'est quatorze titres dans le buffet, gorgés d'une vibration malsaine, de jolis titres poétiques comme Filth Fuck, Masochist, Sex Breath, Don't be such a Savage qui s'achèveront comme il se doit sur le somptueux locked groove de World ov Shit. Ca martèle sévère pour rendre la viande plus tendre, les riffs agricoles de la basse et les couinements de la guitare désossent votre pauvre carcasse, le chant-grondement y met toute sa rage et son nihilisme pour vous faire cracher le morceau. Du punk bruitiste et follement primaire pour vider les intestins de ceux qui en ont trop plein la tête. La recette est miraculeuse. Un an plus tôt, Meat Mist avait accouché de trois autres titres sur un split single avec White Slave. Alors que le LP tourne en 45 tours, le single tourne en 33. Contrariant. Meat Mist se fend de trois inédits. La punition aurait pu être la même si l'enregistrement n'avait pas souffert d'un sérieux manque de conviction. Là où Smut creuse la terre, le single ne fait qu'effleurer les hautes herbes. Ca fritte les oreilles, la raclée n'est pas encore au point, ça ne donne pas spécialement envie d'écouter leur premier album encore plus ancien mais Meat Mist fait bien sentir sur ces trois titres assassins que la viande de première qualité ne va pas tarder à arriver. White Slave débarque aussi de la scène punk de Kansas City. Le rythme s'accélère, le chanteur hésite entre le beuglement et le vomissement. Trois titres féroces aussi mais surtout très rudimentaires. White Slave ne deviendra pas l'esclave de mes nuits noires. SKX (11/01/2013) |