thek
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The K. pour The Kerbcrawlers, un nom trop compliqué que ce trio belge a bien fait d'abréger quand on fait une musique aussi franche du collier. Sigfried Burroughs (mon petit doigt me dit que c'est un pseudo) à la batterie, Geoffrey Mornard à la basse et Sébastien von Landau, guitare et chant, bref, le bon vieux trio des familles rappelant plein d'autres groupes mais rien de précis en même temps, The K. sont de grands garçons maintenant.
Vous prenez les morceaux les plus directs de Drive Like Jehu ou Icarus Line, vous les projetez dans la scène et le son actuel (The Stnnng, Pissed Jeans et les plus anciens McLusky) et vous obtenez des similitudes dans le goût du sang, un parfum chargé en grosse bastonnade, de l'adrénaline domptée par des accroches simples et directs. Si la section rythmique abat le travail sans génie particulier mais avec forte conviction et entrain, il faut chercher les illuminations du coté de la guitare. Des trouvailles, des sonorités et une multitude d'effets de l'ordre du détail mais qui font toute la différence entre une compo banale et une compo qui a du nerf et de la cuisse.
Et puis il y a le chant. Un chant sans retenue, démonstratif qui parfois peut sembler en faire trop mais qui, dans la majorité des cas, apporte de l'ampleur et un soupçon de hargne supplémentaire. Du chant typé hardcore aux pleurnicheries, du parlé aux murmures et à l'intensité générale, Van Landau est partout. Surtout qu'il ne se prive de balancer un tas d'insanités. Et on aime les insanités. Fuck me for free, I'm insane. Et on aurait tendance à le croire. Car sous ses dehors de raclée généralisée dans la norme, My Flesh Reveals Millions Of Souls possède une facette sombre, dérangée et un tas de finesses bien placées les hissant vers le haut. Et une poignée de très bons morceaux comme Dawn Riser, Kolonell Kilgore, le très Pissed Jeans Maneater et le magnifique final portant bien son nom, The End. Un début très prometteur.

SKX (06/03/2013)