jointd
sorrystate

Un titre d'album tellement long, en plus d'être incompréhensible excepté pour ses géniteurs, que les neuf titres du second album de ce groupe de Caroline du Nord ont le temps de défiler avant d'arriver au dernier mot. L'urgence est toujours au centre du propos de Joint D#. Et c'est bien là le problème. Comprenons-nous bien. On a rien contre une bonne branlée, quand ça va à fond et que ça saigne mais quand le groupe n'a que ça à proposer, ça beau durer à peine vingt minutes, tout rentre par une oreille et sort aussi vite par l'autre. C'était déjà le cas sur leur disque précédent Strike Gently mais Joint D# avait l'excuse du premier album. Cette fois-ci, c'est toujours la même chose mais en moins bien et les écoutes répétées n'arrangent pas le cas. Leur punk-garage défile sans faire trop de dégât. Le son a perdu ce coté sale et noise qui peut cacher la misère et aucune compo ne sort du lot qui est moyen par ailleurs. L'harangue du chanteur et sa morgue font toujours feu de tout bois et plaisir à entendre mais faudrait songer désormais à écrire de véritables morceaux et étoffer l'approche. Satan peut dormir tranquille.

SKX (20/12/2013)