hawks
buildings
cashcow




Hawks - Buildings
Split 7''
Cash Cow 2013

Un split qui pèse trois tonnes. Deux des plus beaux fleurons de la scène noise-rock américaine s'affrontent. Un seul gagnant à l'arrivée : l'auditeur. Les deux groupes se sont saignés les veines et offrent, non seulement quatre inédits en tout, mais surtout du haut de gamme. Ils ne connaissent pas le mot rabais, juste les joies de nombreux concerts en commun qui émulsifient.
Noise version Atlanta, c'est Hawks. La lourdeur, le poisseux, des intonations limite hardos (mais c'est pour rire) et le solo frelaté de Shag suivi d'un convulsé Shit Show (ça ne doit pas leur arriver souvent) avec un riff de guitare synonyme de bonheur, avec plusieurs couches d'alternances entre le maigre et le gras. Alors qu'ils sortent des albums à la queue leu leu, tout le monde s'éclate avec Hawks et que grand bien leur en fasse. Ils démontrent que la source n'est toujours pas tarie, ils en gardent sous la pédale et la jouent plus malfaisant que jamais. Noise version Minneapolis, c'est Buildings. Et question castagne, le trio n'a rien à envier à Hawks. La rythmique en mode éolienne, à brasser des torgnoles, la guitare épique et qui pique, la voix qui met le feu, la science de l'agencement dans un Buildings de mieux en mieux construit. LPGA et Mouthgift tendent toujours vers le Chicago sound, vers Young Widows mais avec un surplus de hargne dont on fait les gagnants. Stay shitty qu'ils ont marqué en tout petit, gris clair sur gris foncé, au verso de la pochette. Des disques merdiques comme celui là, j'en veux bien tous les jours.

SKX (10/06/2013)