dridmachine

Anders Hana
Dead Clubbing - Single sided LP
Drid Machine, Salam Gusher 2011

Anders Hana en plein effort solo. Connu pour ses multiples collaborations et ses groupes qui enfoncent des clous dans la tête (on se contentera de citer Noxagt, Ultralyd et Moha!), le norvégien tumultueux, guitariste de son état, s'est mis en 2011 à la batterie, à la basse et sans doute aux claviers aussi parce que dans tout ce bordel, on n'est pas sûr de tout bien distinguer.
Six titres gravés sur une même et seule face d'un très beau vinyle emballé dans du plastique transparent du dernier chic sur le label (Drid Machine) de Kjetil Brandsdal, ex-bassiste de Noxagt. Pour le reste, ça sent la lave. Imaginez Lightning Bolt se mettant à faire du free-jazz-noise. Une masse sonore où le rythme est le socle, tournant en boucle, mettant la pression pendant que la guitare, ce qui ressemble à une pédale wah-wah honteusement trafiquée et autres sonorités aiguës frittent les tympans, jouent les filles de l'air, imitent le cri de la baleine, tirent sur les cordes pour en extirper de la douleur, tirant vers un psychédélisme des plus rude. Le problème de Anders Hana, c'est qu'il jette tout son feu dès Iskoras, un premier titre très prometteur, avant de peu à peu l'éteindre dans des redites perdant la flamme. Et le comble, c'est son instrument de prédilection, la guitare, qui finit par agacer alors que le groove solide de la rythmique ne demande qu'à tout emporter sur son passage. Une guitare tout en couinement, solo vérolé, des dérapages aigus et un écho bizarre.
Ne soyons pas trop dure mais Dead Clubbing semble finir par se noyer dans son propre maelstrom auditif. On était en droit d'attendre mieux de Anders Hana.

SKX (19/02/2013)