micah.gaugh
africantape
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Micah
Gaugh
The Blue Fairy Mermaid Princess - CD
Africantape 2013
J'ai d'abord
crû que Eugene Robinson s'était pris un gros coup de vent
dans la tronche ou qu'il avait malencontreusement joué avec des
pipettes dans un labo de chimie. Mais non, ce type qui a cristallisé,
c'est Micah Gaugh. Un illustre inconnu avant de voir sa tête sur
ce digipack, un New-Yorkais multipliant les collaborations avec ses saxophones
rutilants aux cotés de Arto Lindsay, Marc Ribot, etc
, a écrit
des opéras, des musiques de films, payé ses factures avec
des remixes, fait l'acteur dans Sex in the City, écrit des romans
et peintre à ses heures perdues. Bref, un Artiste avec un grand
A. C'est donc en toute confiance que j'appuie sur la touche play.
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J'ai failli en pleurer. The Blue Fairy Mermaid Princess est un
truc jazzy tout mou, un chewing-gum mâché avec deux de tension.
Le saxo est sur le devant, le chant de Micah Gaugh vient du fond de la
pièce, suffisant pour entendre ses pénibles, ses très
pénibles vocalises comme d'autres le font sous la douche, avec
un manque de pudeur flagrant et un grand sens du n'importe quoi. Charlie
Hooker peut dormir tranquille, il ne lui arrive pas à la cheville
(d'ailleurs, Extra Life, c'est fini). Micah Gaugh n'est pas seul. Kevin
Shea (Storm and Stress et Talibam!), toujours dans les bons coups, fait
crépiter sa batterie du même fond de pièce et Daniel
Bodwell, dont le fait de gloire est d'avoir joué avec Sinead O'Connor,
gratouille sa contrebasse. Les morceaux s'enchaînent dans la plus
grande indifférence, totalement inconsistants. Il faut attendre
le septième morceau, Hunger et le suivant, Cat Club Tree
House, pour que ce groupe de comiques troupiers, sortent les crocs.
Et encore, ce jazz devenant free, ne fera frétiller que le troisième
âge.
Le plus surprenant est de lire que ces morceaux ont été
enregistrés par Kevin Shea en 1994, 1996 et 1997. Ce n'était
vraiment pas, mais alors vraiment pas, nécessaire de ressortir
ces bandes du tiroir où elles auraient éternellement dû
rester. Voir détruites à tout jamais.
SKX (24/01/2013)
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