thefuckingparty



The Fucking Party
s/t LP
Self-released 2013

La Fucking Party, c'est l'éclate totale, coussin péteur sur tapis de velours, cocktails fuchsias et putes léopards, la route d'Omaha dans le Nebraska s'ouvrant royalement pour quatre jeunes gens pratiquant la défonce comme d'autres les fléchettes, avec un dédain assumé pour les nécessiteux. Recorded feverishly and fueled by box wine en avril 2011, les sept titres de ce premier album ne tendent pas à révolutionner quoi que ce soit, c'est à dire comme l'écrasante majorité des productions actuelles, ont pris leur temps pour se faire presser mais s'étalent avec agilité sur ce disque sobrement fait main.
Cette musique pourrait vaguement se faire taxer de noise-rock, faute de mieux. Mais du noise-rock du Midwest, là où le coeur est aussi important que l'intensité que l'on met dans sa musique de rednecks. Et là, on va pouvoir remonter dans ses souvenirs de vieux et s'intéresser de près à ses particularismes géographiques parce que, qui me dit Nebraska se voit répondre Caulfield records. Un modeste label du coin qui avait eu le nez creux pour sortir Germbox sauf que The Fucking Party n'est pas aussi noise et complexe. Il s'inscrit plutôt dans la lignée d'autres groupes de Caulfield, Sideshow ou Opium Taylor, des compos qui boostent avec deux guitares magnifiquement intriquées et une section rythmique dynamique dont un batteur possédant une meilleure relance que Mats Wilander. Vous rajoutez un chant prenant, quelques relents du Chicago noise et vous obtenez un disque plus qu'attachant se faisant fi de la production moyenne, avec de vrais chansons qui vous accrochent le fond de la culotte comme Sundress/Cowboy Boots ou le superbe Bump.
The Fucking Party annonce déjà un nouvel album pour l'automne prochain. Que la putain de fête continue !

SKX (18/06/2013)