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Dreamdecay N V N V N V - LP Iron Lung 2013 Fern, le premier mini-album de Dreamdecay avait déjà provoqué son effet. N V N V N V balaie tout sur son passage, poussant le concept encore plus loin. Seattle ne produit pas que du grunge et des chemises à carreaux. Les noise-makers de Dreamdecay, vilains petits canards, pourraient venir de New-York ou de n'importe quel trou de l'enfer, leur bruit est cathartique et sans étiquette. Ce qui ne va pas nous empêcher d'en donner. Des Swans à Cop Shoot Cop sans les mélodies, de White Suns à un Distorted Pony transfiguré en passant par Neptune sans les bidouillages, le trio Dreamdecay allie frénésie, lourdeur, froideur dans une gangue de douleur et un son titanesque ne laissant pas de place aux appels d'air. Des vieux relents industriels, des percussions sentant le metal blanc et chaud allant jusqu'au grésillement physique lors du chemin de croix martial au pas de l'oie des huit minutes finales sans titre, une voix qui réussit à être lointaine et imposante, écho lugubre et chamanique, des attaques rythmiques percutantes et des semblants d'accroches s'auto-consumant quand vous vous approchez de trop près, N V N V N V est une belle bête de noise-rock sans concession. Balançant de vicieuses et supersoniques décharges (Ceilinvg Fan, Nvun), des compos toutes tordues qui reposeraient presque les tympans chez les plus fragiles (Perpetualnv et le quatrième morceau, encore un autre morceau sans titre) ou d'imposant parpaings dans la mare à la grimace (Nveedle, Emptynv qui n'est pas loin d'être le meilleur titre car représentant toutes les tendances de Dreamdecay et le dernier titre donc). Iron Lung records a une nouvelle fois réalisé un disque primordial, tout en diversifiant son catalogue. N V N V N V, c'est pas du latin et encore moins du chinois mais le langage d'un groupe gorgé de promesses. SKX (07/05/2013) |